Même en Guyane, Nicolas Sarkozy n’a pu échapper à la cacophonie pré-électorale qui règne à Neuilly depuis dimanche, dans son ancien fief. Divisions, mutineries, rébellion … le psychodrame n’a oublié aucune facette.
Evincé le « protégé » de l’Elysée David Martinon, Jean-Christophe Fromantin, ancien candidat dissident divers droite, est désormais aux manettes de la liste UMP. Mais Arnaud Teullé, qui a conduit la sécession dimanche, en compagnie de Marie-Cécile Ménard et Jean Sarkozy, le fils du président lui-même, ne l’entend pas de cette oreille. Il reprend la casquette de dissident pour briguer la mairie.
Ce que n’accepte pas le parti qui a fait le choix du « rassemblement » en la personne de Fromantin. Deux listes de droite risqueraient d’aboutir à l’effet inverse : faire perdre l’élection. D’autant que le Centre national des indépendants (CNI) a décidé de maintenir une troisième liste de droite.
C’est pourquoi le leader de l’UMP Patrick Devedjian va tenter de calmer les esprits et de « convaincre » Arnaud Teullé de renoncer à sa candidature, a-t-il laissé échapper à l’issue d’un petit déjeuner au siège de l’UMP avec le président du Nouveau Centre. Mais il faudra qu’il commence à s’expliquer sur le « pourquoi Jean Sarkozy ne figure pas sur la liste de Jean-Christophe Fromantin ».
De son côté, Arnaud Teullé, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy pour les Hauts-de-Seine, considéré localement comme son successeur « naturel » à l’hôtel de ville, essaie de rassembler mais derrière sa candidature. Il a indiqué sur Europe 1 qu’il était allé « expliquer (sa) démarche à Claude Guéant », secrétaire général de l’Elysée.
Devant cette émulation, Nicolas Sarkozy, ancien maire de Neuilly pendant 19 ans mais également ancienne tête dirigeante de l’UMP, a dû sortir de sa réserve et a exhorté ses troupes au « sang-froid » et à l’ « humilité ».
La gauche ne s’est elle pas privée de railler, à l’image du porte-parole du PS Julien Dray, un « roman-photo scabreux » qui « entame plus encore la crédibilité de la majorité ».
