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Education nationale : L'Elysée maintient le principe de la Shoah au CM2 mais évoque des aménagements

Article du 18/02/2008
Quelques jours après l'annonce de Nicolas Sarkozy de « confier la mémoire » des enfants tués durant la Shoah aux écoliers de CM2, des voix dans la majorité ont évoqué un « débat » ou des aménagements de l'initiative, même si l'Elysée s'affirme déterminé à « ne pas céder ».
Depuis l'annonce faite mercredi devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les critiques ont fusé. Venant du monde éducatif et politique, mais aussi d'une personnalité très symbolique, Simone Veil, figure de la déportation et qui fut présidente du comité de soutien du candidat Sarkozy pendant la campagne présidentielle.
« Le président de la République a la volonté très nette de ne pas céder sur cet enseignement », a assuré dans une interview au Journal du Dimanche Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet du président Nicolas Sarkozy, pour qui « transmettre la Shoah est essentiel ».
Mais, alors que l'impact psychologique potentiel a notamment été très critiqué, Emmanuelle Mignon a aussi ouvert la porte à des aménagements, promettant de « travailler avec la communauté éducative et avec tous ceux qui s'investissent dans la mémoire de ces sujets ».
Nicolas Sarkozy avait également été critiqué pour avoir annoncé sans concertation -comme pour la lecture en classe de la lettre de Guy Môquet, déjà très controversée et finalement faite en ordre dispersé - que la mesure s'appliquerait « à partir de la rentrée scolaire 2008 ».
« Il a été suggéré que la mémoire d'un enfant victime de la Shoah puisse être confiée à une classe entière. Nous sommes tout à fait ouverts à ce genre de propositions », a dit Emmanuelle Mignon. Idée rapidement appuyée par le Crif.
Plusieurs responsables de la majorité ont voulu voir dans la proposition présidentielle le début d'un « débat », semblant évacuer l'idée de son application trop rapide.
« C'est un débat noble, il mérite d'avoir lieu sans qu'on se jette des invectives. Ayons ce débat dans le respect et la compréhension mutuelle, je crois que c'est ce que nous pourrions faire de plus intelligent », a ainsi déclaré le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian à Canal+.
Lui-même d'origine arménienne, il a relevé que la transmission par sa grand-mère, alors qu'il « n'avait pas huit ans » de la mémoire de « la déportation des Arméniens, avait structuré (sa) vie ».
Même tonalité chez le patron des députés UMP, Jean-François Copé, qui assure que le président a surtout « invité le pays à réfléchir ». « Je mesure l'ampleur du débat, je pense qu'il sera passionnant », a-t-il déclaré à la Tribune BFM-Dailymotion, en admettant qu'il y aurait « forcément des difficultés d'application ».
Saluant une « idée très belle, très généreuse », la ministre de la Justice Rachida Dati a elle aussi souligné sur LCI qu'il « fallait voir les modalités de transmission ».
Fille de grands résistants (François et Hélène Missoffe), la candidate UMP à la mairie de Paris, Françoise de Panafieu, a émis des réserves. La proposition « a le mérite d'ouvrir un débat », a-t-elle déclaré à Radio J, en souhaitant que soit « cherché le consensus ». Car ce souvenir « ne peut pas être correctement transmis sans que le corps enseignant et les directeurs d'école soient totalement partie prenante ».
François Hollande, initialement favorable au « principe », a emboîté le pas, souhaitant en raison de la polémique le retrait « de la proposition telle qu'elle a été énoncée et (la mise) en débat d'une autre initiative », lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.

Francebourse.com, avec AFP
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