Alors que l’euro a dépassé mercredi le seuil de 1,51 dollar, Ernest-Antoine Seillière, président de l'organisation patronale paneuropéenne Business Europe, s'est dit jeudi « alarmé » du niveau de la devise européenne.
« Nous avons dit à 1,40-1,45 que nous étions attentifs, et à partir de 1,50 nous disons que nous sommes alarmés », a dit Ernest-Antoine Seillière sur BFM.
« Nous n'avons pas une Europe politiquement organisée pour se faire entendre à Pékin, à Tokyo et Washington avec véritablement de la puissance politique », a-t-il regretté.
L'euro restait au-dessus du seuil de 1,51 dollar jeudi matin, face à un billet vert miné par les perspectives de croissance en berne aux Etats-Unis.
« La montée de l'euro est quelque chose de défavorable à l'exportation donc d'une certaine manière à la croissance et à l'emploi mais ça ne touche pas l'ensemble macro-économique de l'Europe de façon substantielle », a cependant observé l'ancien président du Medef.
Il a souligné que « les échanges communautaires représentent 70% des exportation des pays européens ».