Union pour la Méditerranée : Nicolas Sarkozy rallie Angela Merkel à sa cause
Article du 04/03/2008
D’accord ! La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy sont parvenus à un « compromis » en faveur d’une « Union pour la Méditerranée » hier alors que le sujet était devenu une véritable pomme de discorde ces derniers mois entre Paris et Berlin.
La France, qui sera à la présidence de l’Union Européenne au second semestre, entend profiter de cette opportunité pour porter le projet de Nicolas Sarkozy. Jusque là, la dirigeant allemande n’était pas sur la même longueur d’ondes, Berlin ayant émis la crainte qu’il divise à terme l’UE s’il excluait les Européens non riverains de la Méditerranée. Les divergences semblent désormais être du passé.
Lors d’un point presse des deux chefs d’Etat, Angela Merkel a rappelé la « responsabilité commune » de la France et de l’Allemagne. S’ils ne sont pas d’accord, « il devient difficile en Europe de trouver des solutions communes », a-t-elle déclaré. Le président l’a assuré de ses bonnes intentions européennes : « la présidence que j’aurai de l’Union, je ne veux pas que ce soit un succès de la France, un succès de la France et de l’Allemagne. Ca doit être un succès de l’Europe », a-t-il lancé alors même que la presse allemande le soupçonne de vouloir profiter de la présidence européenne pour mettre en avant les ambitions de la France.
Rassemblement
Les deux dirigeants se sont aussi rapprochés sur un autre dossier contentieux, correspondant à des intérêts économiques forts : la chancelière a annoncé qu’ « un accord est en vue avec la France sur les objectifs européens de réduction de CO2 des voitures ». Berlin s’oppose au projet de l’UE de réductions des émissions de gaz carbonique des voitures en fonction de leur poids, qui pénalise trop à son goût son industrie automobile, spécialiste des modèles lourds et polluants. Au grand dam de la France, productrice de voitures plus légères.