Bruxelles a lancé une « enquête approfondie » concernant le plan de sauvetage de Northern Rock mis en place par le gouvernement britannique.
Il s’agit de s’assurer du respect des dispositions légales européennes, au vu de l’ampleur des mesures d’aide publique à l’établissement, du contexte actuel sur les marchés financiers et des risques de voir la concurrence faussée.
La banque britannique spécialiste du prêt immobilier a dû recourir à un prêt d’urgence de la part de la Banque d’Angleterre en septembre dernier afin de continuer à financer ses opérations. Montant du prêt : 24 milliards de livres soit 35 milliards d’euros.
Depuis, Northern Rock a été temporairement nationalisé par le gouvernement outre-Manche. Des mesures d’aides sont prévues jusqu’à au moins 2011. Or les règles européennes autorisent les aides publiques au sauvetage d’entreprise si elles sont « temporaires et réversibles », c’est-à-dire si elles ne dépassent pas six mois, rappelle la Commission. Au-delà de six mois, des aides sont possibles uniquement si elles s’inscrivent dans le cadre d’un plan de restructuration. Bruxelles souhaite donc examiner de plus près le plan de restructuration de la banque notifié le 17 mars par les autorités britanniques.
Le plan britannique prévoit une réduction des opérations de prêt de Northern Rock et du volume de son bilan. Northern Rock devra à terme rembourser les prêts consentis par la Banque d’Angleterre.