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Air France-KLM / Alitalia: la fin des négociations

Article du 03/04/2008
Air France-KLM a quitté la table des négociations laissant Alitalia au bord de la faillite. Le président de la compagnie franco-néerlandaise, Jean-Cyril Spinetta, a refusé une contre-proposition des syndicats en vue de modifier le volet social de l'offre de rachat présentée par Air France-KLM.
Les syndicats d'Alitalia demandaient à Air France-KLM de conserver l'intégralité des activités de la compagnie alors que le groupe franco-néerlandais propose d'abandonner à terme l'activité cargo et une partie de la maintenance. Le plan d'Air France prévoyait la suppression de 2 100 emplois.
« Cette nouvelle proposition, qui conduirait à maintenir dans le périmètre des activités induisant de lourdes pertes, paraît incompatible avec l'objectif d'un retour rapide à la rentabilité », a indiqué Air France-KLM dans un communiqué.
« Je prends acte avec regret de la rupture des négociations qui n'est pas de notre fait. C'est un projet auquel je croyais profondément et auquel je continue de croire, parce qu'il aurait permis à Alitalia de retrouver rapidement le chemin de la croissance rentable », a déclaré Jean-Cyril Spinetta, cité dans le communiqué.
Le président d'Alitalia, Maurizio Prato, nommé à l'été 2007 par l'Etat italien qui détient 49,9% de la compagnie, soutenait la proposition de rachat d’Air France-KLM. Il avait fixé à ce mercredi la nouvelle date-limite pour trouver un accord et a remis hier sa démission. « Maurizio Prato a remis sa démission de président. Un conseil d'administration est convoqué pour demain (jeudi) qui décidera des mesures opportunes », selon le communiqué publié par Alitalia.
Un conseil d'administration est convoqué pour jeudi « afin de prendre les décisions opportunes », a annoncé Alitalia dans un communiqué.

Vers une douloureuse restructuration...

Cet échec plonge la compagnie italienne dans l'inconnu. « Si l'offre d'Air France échoue, l'unique proposition d'achat disparaît » et le recours au placement sous administration extraordinaire impliquant une douloureuse restructuration sera inévitable, avait averti plus tôt dans la journée le ministre de l'Economie, Tommaso Padoa-Schioppa, lors d'une audition devant les députés.
Alitalia demande un prêt relais de 300 millions d'euros à l'Etat italien pour tenir jusqu'à la recapitalisation d'1 milliard d'euros promise par Air France-KLM en cas de rachat. Mais « sans conclusion positive des négociations en cours, un prêt relais - même en ne tenant pas compte de son incompatibilité avec les règles communautaires - ne serait pas possible », avait prévenu le ministre de l'Economie. Fin février, Alitalia disposait d'une trésorerie de 180 millions d'euros et a retrouvé en mars 148 millions d'euros via des crédits d'impôts et des cessions.
Alitalia pourrait être placée sous la loi Marzano, utilisée en 2004 lors du krach du groupe agroalimentaire Parmalat. Cette loi prévoit la nomination d'un commissaire extraordinaire chargé d'étudier une éventuelle restructuration du groupe ou la mise en faillite. Les faillites de la suisse Swissair et de la belge Sabena « donnent une idée du sombre scénario que serait une liquidation », a souligné le ministre.

Francebourse.com, avec AFP


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