Le nouveau plan de rachat d’Alitalia par Air France - KLM n’a pas réussi à vaincre l’hostilité des syndicats italiens malgré les compromis.
Pourtant, Air France - KLM conditionne le lancement de son offre sur Alitalia au feu vert de chaque catégorie de personnel.
Du côté des pilotes, le projet de la compagnie franco-néerlandaise évoque en particulier la suppression de 507 emplois de pilotes et la fin de l’activité cargo en 2010. Le syndicat dédié juge en outre que la proposition d’intégrer 180 jeunes pilotes d’Alitalia au sein d’Air France - KLM, à condition qu’ils réussissent les tests de sélection, n’est pas une avancée.
Du côté du personnel de maintenance, le projet d’accord-cadre confirme la suppression de 2 100 emplois mais prévoit l’intégration de 4 190 des 7 400 salariés de l’activité de maintenance AZ Servizi, contre 3 300 environ évoqués précédemment, selon l’agence Ansa.
La compagnie devrait décider dans la journée d’accorder un nouveau délai aux syndicats pour négocier avec Air France-KLM, la date-limite initialement prévue étant celle de lundi 31 mars, selon Il Sole 24 Ore.
Elle devrait aussi se pencher sur ses besoins financiers, Alitalia est menacée de faillite à court terme. La compagnie a demandé un prêt-relais de 300 millions d’euros à l’Etat italien pour tenir jusqu’à la recapitalisation d’un milliard d'euros promise par Air France - KLM en cas de rachat.
Jean-Cyril Spinetta doit se rendre lundi à Rome pour discuter à nouveau avec les syndicats de ce plan, a indiqué une porte-parole.