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Bourse de Paris : Repli à l’ouverture sous les 4 900 points

Article du 09/04/2008

Mnemo : PXI


Paris a ouvert sur un nouveau repli : - 0,48 % à 4 888,92 points pour le CAC 40.
Hier, la Bourse de Paris a terminé en baisse, le CAC 40 cédant 0,65 % et subissant des prises de profits après deux semaines de forte hausse, plombée par le recul des banques et l’ouverture décevante de la saison des résultats aux Etats-Unis. L’indice parisien a perdu 31,91 points à 4 912,69 points, dans un volume de transactions extrêmement modeste, de 3,975 milliards d’euros, interrompant la spectaculaire remontée qui ‘avait vu reprendre 11,59 % depuis le 17 mars.
Les valeurs bancaires ont pâti des commentaires du directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot, jugeant qu’il « devient de plus en plus difficile » de réitérer en 2008 les performances de la banque de financement et d’investissement en 2007, dans « un environnement de marché très défavorable ».

Wall Street a également fini en baisse après des résultats décevants du géant de l’aluminium Alcoa, le recul plus accentué que prévu des ventes du fabricant de microprocesseurs AMD et les craintes de la Fed sur l’économie.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a cédé 0,29 % à 12 576,44 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 0,68 % à 2 348,76 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a quant à lui lâché 0,51 % à 1 365,54 points.
Sur le front macroéconomique, les promesses de vente de logements existants aux Etats-Unis ont reculé de 1,9 % en février, contre – 1 % attendu seulement.

La Fed prévoit une contraction de la croissance au premier semestre 2008 aux Etats-Unis, selon les minutes de sa réunion du 18 mars publiées mardi. Les projections de la Réserve Fédérale « ont indiqué une contraction du PIB au premier semestre, suivie par une reprise lente au second semestre », souligne le très attendu compte-rendu de cette réunion, qui ne donne toutefois pas de chiffres plus précis.
Le président de la Fed, Ben Bernanke, avait déjà estimé la semaine dernière qu’une récession était « possible » mais c’est la première fois que la première fois que la banque centrale prévoit officiellement un tel scénario. Deux trimestres de contraction du PIB correspondent à la définition la plus couramment admise de la récession.
La situation pourrait même être pire car certains responsables de la Fed « ont estimé qu’un ralentissement prolongé et sévère ne pouvait pas être exclu » compte tenu « des nouvelles restrictions sur le crédit et de la faiblesse du marché immobilier », souligne le compte-rendu. Du côté de l’immobilier, la banque note le « peu de signes » d’un début de stabilisation du marché alors même que c’est un processus nécessaire pour soutenir la croissance dans les trimestres à venir. Sur les marchés financiers ensuite, les tensions se sont « nettement intensifiées » depuis janvier et le crédit a continué à se raréfier. A cela s’ajoutent la détérioration du marché de l’emploi et le « pessimisme accru » des entreprises.
La Fed table toutefois sur une reprise de l’activité au deuxième semestre et sur un rythme de croissance « un peu au dessus du potentiel » en 2009, grâce aux effets décalés des baisses de taux successivement décidées par la Fed depuis l’été et du vaste plan de relance budgétaire. La réunion du 18 mars avait débouché sur une baisse de trois-quarts de point du taux directeur, à 2,25 %. Mais étant données les incertitudes entourant les perspectives de croissance et d’inflation, les responsables savent combien il est « difficile » de calibrer correctement la baisse des taux. Ils reconnaissent que la politique monétaire à elle seule « ne pouvait pas régler les problèmes sous-jacents du marché immobilier et des marchés financiers ».
Du côté de l’inflation, autre source d’inquiétude, la banque centrale a également revu ses prévisions, pour les augmenter au premier semestre « en raison des niveaux élevés atteints ces derniers mois ». L’indice général PCE qui mesure l’inflation lié aux dépenses de consommation devrait « substantiellement excéder » l’indice de base (hors alimentation et énergie) au premier semestre du fait d’une hausse « beaucoup plus forte que prévu » des prix de l’énergie. La Fed pense que l’inflation va ensuite se calmer en 2009.

Le Fonds monétaire international (FMI) a par ailleurs chiffré mardi à 945 milliards de dollars les pertes potentielles des banques et autres institutions financières dues à la crise du crédit hypothécaire à risque (« subprime »).

Parmi les premiers chiffres de la journée, on notera que l’Allemagne a dégagé un excédent de sa balance commerciale de 16,9 milliards d’euros en février, contre 17,1 milliards en janvier, selon les données provisoires de la Deutsche Bundesbank. En données ajustées des variations calendaires et saisonnières, l’excédent pour février ressort à 16,4 milliards d’euros.



Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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