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Crise des « subprimes » : Bilan des frais : 945 milliards de dollars selon le FMI

Article du 09/04/2008

La note est plus que salée. Le Fonds Monétaire International (FMI) estime que le coût de la crise financière pourrait s’élever jusqu’à 945 milliards de dollars. C’est le prix à payer d’un « échec collectif », juge le grand argentier mondial.
Dans son rapport semestriel, le service du FMI chargé de la surveillance des marchés chiffre à 565 milliards de dollars les pertes potentielles des banques et autres institutions financières dues à la crise du crédit hypothécaire à risque (« subprime »), une estimation qui monte à 945 milliards de dollars si on y ajoute d’autres catégories de prêts connexes.
C’est la première fois que l’institution financière internationale livre officiellement une estimation chiffrée des pertes financières globale dues à la crise du crédit. Mi-février, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, avait simplement fait état d’estimations du FMI les évaluant à 400 milliards de dollars.
Ce rapport, particulièrement critique à l’égard de Wall Street, sonne comme une réponse aux soupçons d’impartialité dont l’institution a été l’objet. Lors de sa dernière assemblée, en octobre, plusieurs pays émergents avaient reproché au FMI, dominé par les pays riches, de n’avoir pas su anticiper la crise, parce que née aux Etats-Unis, et d’en traiter les effets avec complaisance.
La leçon semble avoir été entendue. Revenu à son rôle de gendarme, le FMI, désormais sous les manettes de Dominique Strauss-Kahn, dénonce en rafale « prise de risque excessive » et « manque de rigueur » au sein d’ « institutions faiblement capitalisées » et va jusqu’à recommander une réforme du mode de rémunération des cadres impliqués dans la gestion des produits à risques. Pour contenir la crise, le FMI prône davantage de « convergence » dans les actions entreprises par les banques centrales, une transparence maximale des banques s’agissant de leur exposition, plus de supervision et une réforme des agences de notation. Il reconnaît aussi la nécessité de nouvelles injections de capitaux de la part des fonds souverains mis en place par les états d’Asie ou du Golfe pour recycler leurs abondantes liquidités.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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