Et cela commence à mécontenter quelques clients de Boeing. L’avionneur américain vient en effet d’annoncer un troisième report des premières livraisons de son appareil long-courrier 787. Les premiers Dreamliner pourraient n’être livrés qu’à partir du troisième trimestre 2009 alors que le premier vol d’essai du 787 avait été prévu à l »origine en août 2007 et les premières livraisons en mai 2008.
La faute aux sous-traitants, explique Boeing. Le constructeur américain justifie ces nouveaux retards par « la finalisation plus lente que prévue de travaux » effectués par des sous-traitants, « des modifications inattendues » et l’allongement des délais nécessaires pour effectuer les tests sur les appareils. Boeing indique avoir déjà fait des efforts pour réduire les délais de production et commencerait à en voir les premiers fruits. Malgré tout, « la situation concernant les tâches reprises par Boeing sur la ligne d’assemblage et des révisions non anticipées nous ont empêché de tenir le calendrier dessiné en janvier », commente l’avionneur dans un communiqué. L’avionneur table désormais sur 25 livraisons en 2009 contre 109 initialement.
Si ces retards sont impactants pour les comptes de Boeing, ils le sont aussi pour les plans de marche des compagnies aériennes qui lui ont passé commande. D’ailleurs, trois d’entre elles,
L’australienne Qantas, All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines (JAL), envisagent de réclamer des dédommagements. Objectifs de ces compensations financières sans doute importants : prendre en charge des locations d’appareils jusqu’aux livraisons effectives.
Ces compagnies aériennes pâtiront également de ce décalage de l’échéancier sur le plan de leur renommée. Ainsi, ANA devait initialement recevoir son premier avion en mai 2008 et devenir ainsi la première compagnie à l’utiliser, notamment pour les Jeux Olympiques de Pékin.