Médias : Thomson Reuters va supprimer jusqu’à 835 emplois

Le groupe anglo-canadien de médias et services financiers Thomson Reuters va supprimer jusqu'à 835 emplois dans plusieurs de ses divisions, dont 140 dans celle dédiée aux activités de médias Reuters News, qui regroupe les agences de presse Reuters et Thomson Financial News, a-t-on appris auprès du groupe.
Des informations de presse évoquent elles jusqu’à 1.500 postes supprimés dans l’ensemble des activités, soit environ 3 % des effectifs. Le groupe n’a pas confirmé ces chiffres et rappelle que les réductions d’effectifs sont décidées division par division.
Du coup, entre 600 et 650 emplois devraient être supprimés dans la division « Technologie, contenus et opérations » et 45 dans la division « Ventes et service » pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, selon des messages envoyés aux employés de ces départements la semaine dernière et dont le groupe a confirmé la teneur.
Concernant les emplois de journalistes, « la taille de Reuters News à la fin de l’année devrait être d’environ 2 500 personnes, bien plus que les 2 380 que comprenait la rédaction de l’ancienne Reuters fin 2007 (avant son rachat par le groupe canadien Thomson, entré en vigueur en avril, ndlr) », a annoncé le rédacteur en chef de Reuters News, David Schlesinger, dans un courriel aux employés de la division « Médias » dont l’AFP s'est procuré une copie. « Malheureusement, les doublons que nous avons identifiés et la nécessité de gérer efficacement nos activités vont nous obliger à supprimer environ 140 emplois au niveau mondial d’ici à la fin de l’année », ajoute le document. La moitié de ces réductions de postes chez Reuters News devrait intervenir en Europe.

Le rachat par le canadien Thomson du britannique Reuters pour 13 milliards d’euros est devenu effectif le 17 avril dernier avec l’entrée en Bourse à Londres, Toronto et New York du nouveau groupe qui a son siège dans cette ville.
Avec 50 000 employés dans 93 pays, Thomson Reuters est le deuxième fournisseur mondial d’informations destinées aux professionnels des marchés financiers, avec 32,3 % de parts de marché en 2007, selon le cabinet londonien Inside Market Data, juste derrière l’américain Bloomberg avec 32,7 %.
La fusion de Thomson et de Reuters s’inscrit dans un mouvement généralisé chez les acteurs de l’information financière. En décembre, le magnat de la presse Rupert Murdoch, patron de l’empire News Corp., a ainsi pris le contrôle du groupe américain Dow Jones, éditeur de l’agence d’information économique du même nom et du Wall Street Journal, tandis qu’en juillet, le Suisse Telekurs s’était emparé de son concurrent français Fininfo.