L’Italie a renoncé au nucléaire lors d’un référendum organisé en 1987, peu après la catastrophe de Tchernobyl, et a fermé ses quatre centrales nucléaires. Mais Rome s’intéresse à nouveau à cette technologie. Le ministre du Développement économique a annoncé la construction de centrales nucléaires de nouvelle génération expliquant, en présence du chef de gouvernement Silvio Berlusconi, que le pays ne pouvait « plus éviter un plan d’action pour un retour au nucléaire ». « Il n’y a que les centrales nucléaires qui puissent produire de l’énergie à grande échelle et de manière sûre, à des coûts compétitifs et dans le respect de l’environnement », a souligné le ministre, rappelant qu’il s’agissait d’une promesse de campagne de Silvio Berlusconi. L’Italie est actuellement très dépendante de l’étranger pour son énergie. Le pays dépend à 60 % du gaz pour produire son électricité. Et en septembre 2003, un black-out avait touché l’ensemble du territoire italien en raison d’une défaillance dans l’approvisionnement de l’électricité achetée en Suisse.
Le ministre a promis de « reconstruire » les compétences de l’Italie en matière de nucléaire et notamment de « prévoir des solutions pour les déchets radioactifs ». Le président du groupe énergétique Enel se dit « techniquement prêt » pour participer au projet. L’Etat italien est actionnaire, direct ou indirect, à hauteur de 30 % dans Enel.