Tabac : Imperial Tobacco va supprimer 1 060 emplois en France
Article du 19/06/2008
Suite à l’acquisition en début d’année de son concurrent franco-espagnol Altadis, le fabricant britannique de cigarettes Imperial Tobacco va supprimer 2 440 emplois en Europe.
Le groupe qui emploie actuellement 40 000 personnes dans le monde prévoit une restructuration de ses activités qui « va potentiellement réduire ce chiffre d’environ 2 440 », a indiqué Imperial Tobacco dans un communiqué. Quelque 1 060 postes devraient être supprimés en France, 830 en Espagne, 260 au Royaume-Uni, 250 en Allemagne, 100 en Russie, plus 140 autres répartis entre la Belgique, l’Italie, l’Ukraine et la Slovaquie. En revanche, 200 postes devraient être créés en Pologne.
Le plan de restructuration prévoit la fermeture de six usines : Strasbourg et Metz en France, Alicante (Espagne), Bristol (Royaume-Uni), Berlin (Allemagne) et un autre situé en Slovaquie. D’autres sites verront leurs activités réduites ou transférées dans d’autres usines, notamment les centres de Dunkerque (dont une partie de la production partira au Havre), Riom et Nantes pour la France.
Ce plan devrait entraîner autour de 600 millions d’euros de frais de restructuration, a ajouté le groupe britannique.
Ces mesures interviennent alors qu’Imperial Tobacco compte dégager grâce à l'acquisition d’Altadis 300 millions d’euros d’économies par an d’ici 2010, puis 400 millions à partir de 2012.
Avec l’acquisition d’Altadis, le britannique a conforté sa position de numéro quatre mondial de son secteur, derrière Altria (USA, ex-Philip Morris), son compatriote British American Tobacco et le groupe nippon Japan Tobacco.
En s’emparant d’Altadis, Imperial Tobacco a également fait tomber dans son escarcelle des marques très populaires en France, comme les Gauloises et les Gitanes.
Imperial Tobacco a acquis le franco-espagnol en janvier dernier pour 16,2 milliards d’euros (dette incluse), soit 11,3 milliards de livres au cours de l’époque.