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Transport aérien : Bruxelles veut mettre fin à la fragmentation du contrôle aérien

Article du 26/06/2008

Confrontée au renchérissement du kérosène et des émissions polluantes d’un trafic aérien exponentiel, Bruxelles veut revoir l’organisation du contrôle aérien très fragmenté de l’Europe, qui contraint les compagnies à faire des kilomètres inutiles.
En 2002, l’Union Européenne à 15 avait donné son feu vert à un projet de « ciel unique » européen, premier socle d’une harmonisation qui a beaucoup porté sur la sécurité. Reste que ses ambitions initiales ont été rognées par une levée de boucliers de certains syndicats et du secteur militaire sur fond de souveraineté des espaces nationaux aériens.
Cinq ans plus tard, Bruxelles constate encore peu de progrès dans les airs et souhaite désormais fixer des « objectifs contraignants » d’amélioration des performances, à définir avec les Etats. Ils devront concilier différents impératifs d’actualité : une meilleure sécurité, une capacité accrue de l’espace aérien, une réduction des coûts, la protection de l’environnement.
« Notre proposition vise à écourter les files d’attente au décollage et à l’atterrissage. Il nous permettra aussi d’offrir des vols plus sûrs et plus écologiques tout en créant davantage de capacité », résume le commissaire européen aux Transports, Antonio Tajani. Il existe de nombreuses incohérences qui s’expliquent par l’interdiction de survoler des zones militaires et par une certaine cacophonie dans la gestion du trafic et des opérations aéroportuaires. L’espace aérien européen est un puzzle bigarré de 27 systèmes de contrôle aérien, le tout divisé en 650 « secteurs ». A l’entrée de chaque nouveau secteur, le pilote doit changer de fréquence et contacter un nouveau contrôleur aérien.
L’UE connaît une hausse massive de la demande. « Avec 28 000 vols quotidiens opérés par 4 700 compagnies commerciales, les aéroports et la gestion du trafic aérien sont sur le point d’atteindre leurs limites », s’inquiète la Commission européenne. Par exemple, les avions attendent souvent aux abords des aéroports pour disposer d’un créneau d’atterrissage qui n’est pas garanti dans leur plan de vol au moment où ils décollent.
Or une organisation plus centralisée au niveau européen permettrait aux avions de réduire leurs coûts mais aussi leurs émissions de CO2 (de l’ordre de 10 %). A titre de comparaison, les Etats-Unis disposent d’un budget identique pour organiser un trafic aérien deux fois plus important.
L’idée est d’y aller par étapes en développant le concept déjà existant de « blocs d’espace aérien fonctionnels » nés d’une coopération entre pays limitrophes. Il s’agira aussi de moderniser les technologies utilisées.

Francebourse.com, avec AFP
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