Après un début de séance dans le rouge, les marchés européens se sont brusquement retournés, rassurés par le discours du président de la BCE, Jean-Claude Trichet. Ce soir, la Bourse de Paris termine en hausse de 1,11 % à 4 343,99 points.
La Bourse de Paris a fini en net repli hier, le CAC 40 cédant 1,03 % à 4 296,48 points, son plus bas niveau depuis juillet 2005.
La Bourse de New York a ouvert en modeste hausse, après l’annonce de statistiques sur le marché de l'emploi américain pour le mois de juin à peu près conformes aux attentes.
Wall Street doit clôturer vers 17h00 GMT et sera fermée vendredi en raison de « Independance Day », la fête nationale aux Etats-Unis.
Vers 17h30 heure de Paris, l’indice Dow Jones gagnait 0,83 % à 11 309,79 points et le Nasdaq Composite 0,29 % à 2 257,90 points.
Parmi les principales annonces de la journée, l’économie américaine a perdu 62 000 emplois en juin, soit autant qu’en mai, a annoncé le département américain du travail. Au total, l’économie américaine a détruit 438 000 emplois au premier semestre, soit une moyenne de 73 000 pertes d’emplois par mois.
Le secteur le plus affecté est celui du bâtiment, touché de plein fouet par la crise du crédit et du logement, avec 43 000 pertes d’emplois en juin et 528 000 au total depuis un sommet atteint en septembre 2006. Le secteur manufacturier est également touché (- 33 000), avec une moyenne mensuelle de pertes d’emplois de 39 000 depuis le début de l’année (contre 22 000 pertes d’emplois mensuelles en 2007).
Le taux de chômage reste stable à 5,5 %, après un bond le mois précédent.
Le nombre de demandes d’allocations chômage a fortement augmenté durant la semaine close le 28 juin, à 404 000 contre 388 000 la semaine précédente. Ce chiffre est le plus élevé depuis la semaine close le 29 mars.
En moyenne sur quatre semaines, chiffre jugé plus représentatif, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 11 250, à 390 500 dossiers. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis octobre 2005.
Au cours de la semaine close le 21 juin, le taux de chômage indemnisé est resté stable par rapport à la semaine précédente, à 2,1 % de la population active. Les Etats-Unis comptaient alors 2,860 millions de chômeurs indemnisés.
S’ils confirment la fragilité d’une économie américaine sous le triple choc d’une crise du crédit, de la flambée des prix du pétrole et de la crise immobilière, ces chiffres ont soulagé les investisseurs, qui s’attendaient à pire.
Toujours aux Etats-Unis, l’indice de l’Institute for Supply Management (ISM) s’est réduit à 48,2 en juin après 51,7 en mai. Un chiffre inférieur à 50 indique une contraction du secteur des services. Seuls les sous-indices des prix et des importations ont progressé au mois de juin.
En zone euro, les ventes au détail ont augmenté de 1,2 % en mai, a annoncé Eurostat. En rythme annuel, elles ressortent en hausse de 0,2 %. La résistance mensuelle dans le contexte que l’on connaît est à mettre au mérite de l’Allemagne où les ventes au détail ont augmenté de 1,3 % en mai.
Cet indicateur contraste néanmoins avec le chiffre de l’inflation qui a atteint un taux de 4 % en juin.
La Banque Centrale Européenne a, comme prévu, relevé ses taux de 25 points de base à 4,25 %. La BCE estime que cette légère hausse des taux directeurs va l’aider à remplir son objectif de lutte contre l’inflation à moyen terme, qui reste prioritaire, a indiqué son président Jean-Claude Trichet.
Ces propos ont été interprétés comme le signal que cette hausse ne serait certainement pas suivie d’autres par des marchés hésitants, les records du pétrole dans la matinée ayant ajouté à la confusion des investisseurs. La politique de la BCE a désormais un biais « neutre ».
A suivre demain en Allemagne le bilan des commandes à l’industrie en mai.