Lors l’Assemblée générale d’EADS, qui s’est tenue vendredi à Amsterdam, les actionnaires du groupe européen ont voté en faveur du versement d’un dividende de 0,12 euro par action (la fourchette haute du dividende), alors que le conseil d’administration du groupe n’avait fait aucune recommandation en la matière.
Objectif : apaiser les tensions notamment chez l’avionneur Airbus. La semaine dernière, les sites de Saint Nazaire, en grève depuis le 27 avril concernant la prime d’intéressement (d’un peu moins de 3 euros cette année contre 3 000 euros les années précédentes), et de Nantes avaient été au cœur de l’actualité sociale du groupe, sur fond de plan « Power 8 » et de la polémique suscitée par les indemnités de départ de Noël Forgeard, ancien co-président d’EADS.
Selon le Wall Street Journal publié mardi, le co-directeur Louis Gallois, interrogé la veille à Toulouse, a laissé entendre qu’il pourrait utiliser tout ou partie du dividende auquel Lagardère et l’Etat français ont renoncé pour le distribuer aux salariés d’Airbus. Ces deux gros actionnaires détiennent 30 % du groupe européen.
Louis Gallois n’a guère fourni plus de précision. « C’est une possibilité », déclare-t-il simplement. Une annonce toutefois confirmée mardi par une porte-parole d’Airbus, sans autre commentaire.
Environ 30 millions d’euros pourraient être reversés à EADS. Rapporté aux 116 000 salariés que compte EADS, le geste des actionnaires représente environ 260 euros.
Mais cette redistribution pourrait également susciter une discussion entre les autres actionnaires français et allemands.