Sans surprise, la Bourse de Paris a ouvert en baisse, le CAC 40 cédant 0,58 % à 4 492,28 points dans les premiers échanges.
Hier, l’indice parisien a reculé de 0,44 % à 4 518,48 points, mettant un terme à une série de cinq séances consécutives de progression, pénalisé par le repli des valeurs financières.
La Bourse de New York a elle aussi terminé en baisse, le Dow Jones abandonnant 1,19 % et le Nasdaq 0,38 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 139,88 points à 11 642,47 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 9,34 points, à 2 430,61 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a quant à lui cédé 15,73 points, à 1 289,59 points (- 1,21 %).
Alors que les valeurs financières avaient bénéficié d’un regain de confiance ces dernières semaines, leurs déboires, liés à la crise des « subprime », sont revenus sur le devant de la scène. JPMorgan Chase a annoncé une perte de 1,5 milliard de dollars sur un portefeuille obligataire en juillet et le titre a perdu presque 10 % à Wall Street. Ce sont désormais les obligations ARS qui font trembler les banques américaines, alors que JPMorgan, Morgan Stanley et Wachovia sont dans le collimateur des autorités américaines qui enquêtent sur la vente de ces produits financiers. Les obligations « ARS » (« auction-rate securities ») sont des produits financiers qui avaient été vendus à des investisseurs comme des titres dont il était aisé de se défaire. Mais ces placements financiers ont été bloqués par la crise.
Les prix du pétrole ont terminé à leur plus bas depuis quatre mois hier soir à New York, à 113,01 dollars pour le « light sweet crude ». Toutefois, les cours du brut s’affichaient en très légère hausse ce matin dans les échanges en Asie lors que la Russie a annoncé la fin de ses opérations militaires en Géorgie, par où transite le brut exploité de la mer Caspienne vers l’Europe.
Et l’agence gouvernementale américaine d’information sur l’énergie (EIA) a revu à la baisse, pour la première fois depuis février, ses prévisions de prix du pétrole pour 2008 et 2009, alors que les cours du brut ont chuté de plus de 30 dollars en un mois.
Les investisseurs suivront pendant la séance la publication des chiffres de la production industrielle en juillet en zone euro, puis aux Etats-Unis les prix à l'importation et les ventes de détail pour juillet. Ils garderont également un oeil sur les stocks hebdomadaires de pétrole.
Avant la publication de la première estimation du la croissance européenne au deuxième trimestre jeudi, le Japon a vu son PIB se contracter de 0,6 % à cette période par rapport au trimestre précédent.