Le CAC 40 fait un brutal retour sur les 4 400 points. Il abandonne aujourd’hui une grande partie des gains réalisés lors des précédentes séances. L’indice parisien chute ce soir en clôture de 2,56 % à 4 402,97 points.
Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 2,36 % à 4 303,10 points.
Rouge vif également de l’autre côté de l’Atlantique. Wall Street est nettement en territoire négatif à la mi-séance. Vers 17h30, le Dow Jones recule de 1,35 % à 11 485,42 points et le Nasdaq perd 0,58 % à 2 416,43 points.
De nombreuses statistiques étaient attendues aujourd’hui.
Aux Etats-Unis, les ventes de détail sont ressorties en baissé de 0,1 % au mois de juillet, en données corrigées des variations saisonnières, selon le département du Commerce. En juin, les ventes avaient augmenté de 0,3 %.
Les ventes de voitures et de pièces automobiles ont diminué de 2,4 % le mois dernier, leur plus forte baisse depuis avril, après un recul révisé de 2,1 % en juin. D’une année sur l’autre, la variation pour juillet traduit une chute libre de 10,5 %.
Hors automobiles, les ventes au détail ressortent en hausse de 0,4 %, contre + 0,5 % attendu et - 0,1 % en juin. Les dépenses des consommateurs américains ont été soutenues par le plan public d’aide à l’économie américaine engagé dans le sillage de la crise des « subprimes » mais ses effets ont commencé à se dissiper en juillet, soulignent les économistes.
Autre chiffre provenant des Etats-Unis : les prix à l’importation ont augmenté de 1,7 % au mois de juillet, annonce le Département du Travail, après une hausse de 2,9 % en juin. Hors pétrole, l’indice des prix à l’importation s’est accru de 0,9 % en juillet, alors que les prix à l’importation du pétrole ont bondi dans le même temps de 4 %. Sur un an, les prix à l’importation grimpent de 21,6 % en juillet.
Enfin, les stocks des entreprises américaines ont augmenté de 0,7 % en juin en rythme séquentiel, après + 0,4 % en mai, d’après le Département du Commerce. Les stocks des entreprises ont progressé de 5,6 % par rapport à juin 2007.
Les ventes des entreprises ont progressé de 1,7 % en juin par rapport à mai. Par rapport à juin 2007, elles ont augmenté de 9,2 %.
En zone euro, la production industrielle est restée stable en juin d’un mois sur l’autre, selon Eurostat. En rythme annuel, la production industrielle ressort en baisse de 0,5 %.
Toutefois, le deuxième trimestre pourrait avoir connu un net ralentissement de l’activité.
La production de biens de consommation durables affiche la plus forte baisse des différentes composantes de la production industrielle, avec un recul de 5,3 % sur un an.
En Allemagne, le PIB est en mauvaise forme. Il s’est contracté de 0,5 à 0,7 % d’un trimestre sur l’autre au deuxième trimestre, selon le quotidien Bild mercredi.
Une source gouvernementale allemande expliquait à Reuters mercredi dernier que le PIB s’était sans doute contracté de 0,75 à 1,5 % au deuxième trimestre.
L’Office fédéral de la statistique doit publier cette statistique demain.
Au Royaume-Uni, concernant l’emploi, l’Office national de la statistique (ONS) a indiqué que le nombre de chômeurs avait augmenté de 20 100 en juillet, pour le sixième mois d’affilée, après une progression - révisée à la hausse - de 20 000 en juin.
Parallèlement, la croissance des revenus sur les trois mois à juin a été la plus faible depuis cinq ans : elle a ralenti à 3,4 %, contre 3,8 % précédemment, à son plus bas depuis août 2003.
Le baromètre du gouvernement pour mesurer le nombre total de demandeurs d’emploi, conforme aux normes du Bureau international du Travail, a également traduit une hausse de 60.000 personnes sur les trois mois à juin, sa plus forte progression depuis la mi-2006, faisant monter de 0,2 point de pourcentage le taux de chômage, à 5,4 %.
A suivre demain :
- aux Etats-Unis, il faudra surveiller l’indice des prix en juillet et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage.
- en zone euro, les regards se porteront sur l’estimation rapide du PIB du deuxième trimestre et les prix à la consommation en juillet.
- en France : les premiers résultats du PIB du deuxième trimestre tomberont également.
- en Allemagne : estimation préliminaire également du PIB du deuxième trimestre 2008 et publication de l’indice des prix en juillet.
Par ailleurs, après avoir offert du répit aux marchés financiers en se repliant fortement, les cours du pétrole ont rebondi nettement jusqu’à 115 dollars le baril, après l’annonce d’une baisse plus importante que prévu des stocks américains d’essence.
Selon le dernier point hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les réserves de brut ont reculé de 400 000 barils à 296,5 millions. Les stocks d’essence ressortent en forte baisse de 6,4 millions de barils. Les réserves de distillats ont baissé de 1,7 million de barils.
La demande américaine a reculé au premier semestre à un rythme moyen de 800 000 barils par rapport à la période comparable de 2007, soit le recul le plus net depuis 26 ans, selon des statistiques de l’AIE.
D’après le rapport mensuel de l’Americain Petroleum Institute publié aujourd’hui, cette demande s’est contractée en juillet de 2,6 % sur un an et de 3,6 % sur les sept premiers mois de 2008 à son plus bas niveau pour cette période depuis 2003.
La flambée des prix à la pompe a aussi entraîné une baisse de 4,7 % des miles parcourus en automobile aux États-Unis en juin, par rapport au même mois de l’an dernier, selon le département américain des Transports.
