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Energie : EON fait mieux que prévu au premier trimestre et se montre plus optimiste pour 2008

Article du 13/08/2008

Le géant allemand de l’énergie EON, qui surfe sur la hausse des prix de l’électricité, a publié des résultats meilleurs que prévu et s’est montré un peu plus optimiste pour ses bénéfices sur l’ensemble de 2008.
Le groupe a vu son bénéfice net ajusté au premier semestre augmenter de 8 % à 3,3 milliards d’euros, selon un communiqué.
Le bénéfice d’exploitation (Ebit) ajusté au premier semestre a augmenté de 6 % à 5,8 milliards d’euros, contre 5,59 milliards d’euros attendus par le marché. Le chiffre d’affaires a grimpé de 16 % à 41,2 milliards d'euros, contre 39,7 milliards attendus par les analystes. EON a confirmé son objectif d’une hausse de 5 à 10 % de son Ebit ajusté pour l’ensemble de l’année et a même fait preuve d’un peu plus d’optimisme.
Son directeur financier Markus Schenck a précisé lors d’une conférence téléphonique que le résultat d’exploitation ne « devrait pas ressortir dans le bas de cette fourchette. » Le groupe a aussi précisé et dans le même temps légèrement amélioré son objectif d’augmentation du bénéfice net ajusté annuel, qui devrait aussi être d’entre 5 et 10 %. EON ne parlait jusqu’ici que de « légère hausse » du résultat net 2008, qui aurait pu être inférieure à 5 %. Markus Schenck a expliqué ce surcroît d’optimisme par la conclusion rapide du rachat d’actifs de l’espagnol Endesa et de Viesgo, filiale du groupe italien Enel, pour 11,5 milliards d’euros.

Le groupe basé à Düsseldorf a également profité de la hausse des prix de l’électricité sur le marché allemand qui a compensé l’arrêt pour problèmes techniques de deux centrales nucléaires dans le pays ainsi que de la bonne tenue de ses activités en Scandinavie, a-t-il expliqué.
Les activités dans le gaz d’EON ont en revanche souffert. Le groupe a expliqué qu’il ne pouvait répercuter immédiatement dans les prix aux consommateurs la hausse très importante de ses prix d’achat, cette dernière s’expliquant par l’indexation du cours du gaz sur celui du pétrole.
Mauvais point également pour les activités britanniques d’EON, dont l’Ebit a reculé de 24 % au premier semestre, la faute à des marges en baisse ainsi qu’à la force de l’euro face à la livre britannique.
Par ailleurs, le patron du groupe Wulf Bernotat a fait savoir que de « nombreux candidats » s’étaient manifestés pour racheter le réseau de lignes haute tension ainsi que certaines capacités de production d’électricité qu’EON a décidé de vendre, à la demande de la Commission européenne.



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