ABN Amro : La direction ne recommande plus l'offre de Barclays
Article du 30/07/2007
Les dirigeants et administrateurs d'ABN Amro ont décidé ce week-end de ne plus soutenir l’offre de reprise de Barclays.
La banque britannique a porté son offre à 69 milliards d'euros, en s'alliant à deux investisseurs asiatiques, la banque chinoise China Development Bank et à Temasek, société publique singapourienne d'investissement.
Mais le consortium formé par Royal Bank of Scotland, Fortis et Santander propose un prix 72 milliards d'euros, composé de cash à plus de 90%. Ainsi l’offre du trio de banques représente aux cours actuels 38,10 euros pour chaque action ABN, tandis que le prix de la banque britannique s’élève à 34,70 euros.
Jusqu’alors Barclays avait le soutien de la direction d'ABN. La banque britannique a proposé un mariage classique entre les deux banques alors que RBS, Fortis et Santander ne cachent pas leur intention de démanteler l'institution néerlandaise et de s'en partager les actifs.
La direction de Barclays comprend la décision d’ABN Amro et pourrait encore chercher à améliorer son offre. Le directeur général, John Varley, « reconnaît qu'à l'heure actuelle, il est difficile pour le conseil d'administration d'ABN Amro de faire une recommandation claire à ses actionnaires ». Il reste néanmoins confiant: « nous sommes satisfait d'avoir toujours leur soutien, et nous sommes sûrs que notre offre révisée apportera de la valeur, un avantage pour les actionnaires et une certitude qui permettront à ABN Amro de soutenir une [nouvelle"> recommandation en temps utile ».
Un bénéfice net en baisse de 7,1%
Par ailleurs, ABN Amro a publié ce lundi 30 juillet ses résultats pour le second trimestre. Son bénéfice net, qui a reculé de 7,1% par rapport à l’an passé à 1,13 milliard d'euros, est supérieur aux attentes des analystes.
Selon ABN Amro, cette baisse est due au gain exceptionnel de 208 millions d'euros réalisé il y a un an, alors qua la banque néerlandaise a connu une perte exceptionnelle de 4 millions d'euros au deuxième trimestre 2007.
« Nous sommes bien placés pour réaliser un bénéfice par action d'au moins 2,30 euros », a annoncé le P-DG, Rijkman Groenink. Un des objectifs fixé la banque en début d'année.
Au second, le bénéfice par action s'est établi à 0,61 euro, contre 0,65 un an plus tôt.