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Pakistan : un aller-retour expéditif pour l’ex-Premier ministre Nawaz Sharif

Article du 10/09/2007

A peine a-t-il eu mis le pied sur le sol pakistanais que l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif a été arrêté et renvoyé en exil. Direction : l’Arabie Saoudite.
Nawaz Sharif a dirigé deux fois le gouvernement pakistanais, de 1990 à 1993 et de 1997 à 1999. Puis a été évincé par le coup d’Etat en douceur du général Musharraf le 12 octobre 1999.
De retour dans son pays natal après huit ans d’exil donc, Nawaz Sharif voulait engager une bataille électorale contre le président Pervez Musharraf. Dès son arrivée à l’aéroport l’homme a refusé de soumettre son passeport à des policiers et des officiers de l’administration chargée de la lutte contre la corruption, le Bureau national des responsabilités publiques (NAB), montés à bord munis d’un mandat d’arrêt.
Nawaz Sharif a donc été placé quelques heures en détention préventive et finalement « renvoyé en exil » en Arabie Saoudite, à bord d’un avion de la compagnie nationale Pakistan International Airlines (PIA), spécialement affrété, selon les télévisions pakistanaises.
C’est en effet en Arabie Saoudite qu’il avait accepté d’être exilé pour dix ans en signant en 2000 un accord avec le pouvoir de Pervez Musharraf, contre l’abandon de sa peine de prison à vie. Mais cet accord a été invalidé fin août par la Cour suprême, qui l’avait autorisé à rentrer.
Le pouvoir a donc pris le risque de contredire ce jugement de la plus haute juridiction du pays, qui lui inflige camouflet sur camouflet. De plus, le général Musharraf est confronté depuis mars à la plus importante crise qu’il ait connue en huit ans de pouvoir. Cette affaire risque donc de ne pas servir le gouvernement en place.
A l’approche de l’élection présidentielle en septembre ou octobre, puis des législatives fin 2007 ou début 2008, pervez Musharraf tente de négocier un accord de partage du pouvoir avec un autre ancien Premier ministre en exil, Benazir Bhutto (1988-1990 et 1993-1997), mais les pourparlers semblent piétiner.
Enfin, le dirigeant pakistanais est affaibli par la recrudescence des attentats perpétrés par les militants fondamentalistes proches d’Al-Qaïda, qui ont fait près de 250 morts en deux mois dans tout le pays, notamment dans les zones tribales du nord-ouest, où Washington affirme que la nébuleuse terroriste de Ben Laden a reconstitué ses forces aux côtés des talibans afghans.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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