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Noël : le coût des traditions

Article du 13/12/2006
Noël, ses cadeaux, ses sapins, ses décorations… Cette année encore, nos villes brillent de mille feux. Mais à quel prix.
A Paris, les grands magasins Printemps et Galeries Lafayette misent beaucoup sur les vitrines de Noël. L’année dernière, les vitrines du Printemps s’inspiraient du « Noël anglais ». Carreaux écossais rouges et verts étaient de sortie. Le thème avait été choisi un an auparavant et il avait fallu compter six mois pour réaliser les décors et les automates des saynètes. La direction du Printemps en revanche avait refusé de diffuser le coût de ces attractions. Cette année, la féerie orientale des mille et une nuits fait vitrine sur le boulevard Haussmann.
La communication et le marketing n’ont pas de prix. En revanche, les commerçants comptent sur ces décorations pour attirer les clients. Si rien ne nous empêche d’en profiter gratuitement, en "passager clandestin" diraient les économistes, ce n’est pas toujours le cas.
Les illuminations de Noël peuvent même être assimilées à des biens collectifs publics. Leur coût est supporté par la collectivité, les mairies qui puisent dans les impôts locaux pour acheter toutes ces petites lucioles.
A Strasbourg, l’année dernière, la municipalité avait installé 27 kilomètres de guirlandes lumineuses dans les rues. Son célèbre sapin, coupé dans la forêt vosgienne, a brillé de 70 000 ampoules électriques. Pour une facture totale de 745 000 euros. En 2005, la palme de l’abus est revenue à la capitale portugaise. Pour protéger les sapins, Lisbonne a érigé le plus grand arbre de Noël d’Europe. Enfin, une structure métallique de 72 mètres de haut qui abritait 2,2 millions de mini lampes !
La métropole lilloise a décidé de faire dans l’originalité cette année pour fêter Lille 3000 : rouge, orange, jaune, la ville fête l’Inde. La mairie socialiste s’est autorisée un budget de 80 000 euros, hors construction d’une patinoire de 500 mètres carrés.
La palme de l’initiative écologique revient à Toulouse où la mairie a remplacé les décorations habituelles par des guirlandes électroluminescentes moins gourmandes en électricité. "On a intégré le développement durable dans notre programme et petit à petit on va renouveler l'équipement. D'autant que ces lampes ont une consommation inférieure de 40 %", se félicite Jean Diébold, adjoint au maire chargé des Travaux, dans un article du journal 20 Minutes.
A Paris, la municipalité, dans son programme "Paris illumine Paris", a décidé de n’utiliser que de "l'électricité produite à 100 % à base d'énergie renouvelable". De l’autre côté de l’Atlantique, les préoccupations écologiques sont aussi de mise : l’arbre de Noël du Parlement californien sera illuminé avec de l’électricité produite par une pile à hydrogène non polluante, comme l’a souhaité le gouverneur Arnold Schwarzenegger. Cette technologie est encore expérimentale mais revêt ici tout un symbole. Le plaisir des yeux à Noël n’empêche pas de faire des économies et un bon geste pour l’environnement.

Francebourse.com - Alexandra Voinchet
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