Ce matin, le trafic SNCF en Ile-de-France était « normal » sur l’ensemble du réseau, a indiqué la direction de la SNCF, alors que la grève du 18 octobre s’était prolongée sur plusieurs lignes, perturbant les transports des Franciliens.
Mais ce retour à la normale pourrait être de courte durée. Les huit syndicats de cheminots à l’origine de la grève massive de jeudi dernier à la SNCF se sont engagés à « décider d’un mouvement de grève qui pourrait être reconductible à la mi-novembre » si le cadrage gouvernemental de cette réforme « n’est pas revu ». Ce nouveau mouvement des cheminots pourrait « converger » avec celui des fonctionnaires, dont les enseignants, en grève le 20 novembre pour l’emploi et les salaires, a prévenu la CGT, alors que la CFDT a d’ores et déjà mis en garde contre tout « mélange des mouvements ».
Du côté de la RATP, six syndicats sur huit ont eux aussi décidé de se revoir le 31 octobre pour décider d’un éventuel mouvement « à la mi-novembre », qui pourrait être « plus long » que celui du 18 octobre.
Les cinq fédérations représentatives de l'énergie se réunissaient elles aussi hier soir pour décider des suites à donner au mouvement du 18 octobre, très suivi à EDF et GDF.
Le tour de table qui commence aujourd’hui au gouvernement sera donc crucial pour donner le ton à la poursuite ou non de la mobilisation.
Xavier Bertrand, reçoit à partir de cet après-midi, à commencer par les délégations de la CFDT et de la CGT. Le ministre du Travail va tenter d’apaiser les craintes syndicales, sans rien lâcher sur la principale disposition du projet de réforme, l’alignement sur 40 annuités de cotisation des régimes spéciaux d’ici 2012, jugé « non négociable ».
Du contenu de ces discussions devrait dépendre l’éventuelle tenue d’une nouvelle journée de grève des cheminots en novembre pour défendre les régimes spéciaux, dont bénéficient 500 000 cotisants et 1,1 million de retraités de la SNCF, RATP, EDF, GDF, des mines, de la marine ou encore de la Comédie française ou du Parlement.