Arche de Zoé : retour au pays avec Nicolas Sarkozy
Article du 05/11/2007
Une affaire « lamentable » dans laquelle Nicolas Sarkozy est intervenu rapidement. Hier soir, le président français a rapatrié les trois journalistes français, ainsi que les quatre hôtesses de l’air espagnoles, inculpés dans l'affaire de l'Arche de Zoé. L'avion est arrivé peu avant 23H30 à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), en faisant auparavant une brève escale à Madrid.
Nicolas Sarkozy et José Luis Zapatero, qui travaillent « depuis le début la main dans la main », ont remercié le président tchadien Idriss Deby Itno pour son « aide et sa compréhension », ainsi que son « attitude positive » dans l'affaire de l'Arche de Zoé.
Les trois Français et les quatre Espagnoles avaient été libérés au moment où Nicolas Sarkozy arrivait dans la capitale tchadienne, ce qui a mécontenté de nombreux magistrats tchadiens qui ont dénoncé des « pressions politiques ». Ces sept personnes restent toutefois poursuivies pour « enlèvement de mineurs », « escroquerie » ou « complicité ».
Six bénévoles français de l'Arche de Zoé, le pilote, le copilote et un steward espagnols de l'avion qui devait transporter en France les enfants, un pilote belge et quatre responsables de l'est du Tchad sont toujours incarcérés à N'Djamena où ils doivent être entendus par le juge d'instruction.
Le 25 octobre dernier, les autorités tchadiennes ont interrompu le transport du Tchad vers la France de 103 enfants par l'association française Arche de Zoé. L'Arche de Zoé affirme avoir voulu sauver des « orphelins » du Darfour, région soudanaise en guerre civile, limitrophe du Tchad, ce que contredisent les premiers résultats d'une enquête menée par des organisations humanitaires internationales.
Les inculpés encourent au Tchad entre cinq et vingt ans de travaux forcés. En France, une information judiciaire visant les activités de l'Arche de Zoé a également été ouverte le 24 octobre.