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Universités: l'Unef appelle à amplifier le mouvement

Article du 08/11/2007
La police a évacué mercredi soir, après 22H00, environ 75 étudiants opposés à la loi Pécresse sur l'autonomie des universités qui occupaient les locaux de Paris I situés rue de Tolbiac, dans le XIIIe arrondissement.
Nouvelles assemblées générales, mot d'ordre de manifestation jeudi et appel de l'Unef à « amplifier le mouvement » : la contestation de la loi Pécresse s'est étendue mercredi à dix universités bloquées sur 85, alors que le gouvernement minimisait l'ampleur de la grogne.
Reçu mercredi soir par la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, l'Unef, syndicat étudiant leader de la contestation du CPE au printemps 2006, a appelé à « amplifier le mouvement » et à « décider de la grève dans un maximum d'universités ». La ministre a rappelé à cette occasion que l'objectif du gouvernement était « la réussite des étudiants », ajoutant : « Le dialogue est toujours la meilleure voie car, je le redis, le blocage est contre l'intérêt des étudiants ».
Après l'Unef, Valérie Pécresse devait recevoir jeudi et vendredi la Fage (fédération des associations générales étudiantes), l'Uni, la Confédération étudiante et PDE (promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation. « Je ne crois pas qu'il y ait de contagion », avait estimé le Premier ministre mercredi matin, évoquant « quelques mouvements souvent inspirés par des considérations très politiques, qui, je pense, n'auront pas de suite ». Dans la soirée, le syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesu-FSU), principal syndicat du supérieur, a appelé à « l'amplification de la mobilisation » contre la loi Pécresse.
Sur le terrain, cinq nouvelles universités ont voté mercredi en assemblée générale (AG) un blocage total ou partiel : le département des lettres de l'université de Caen, Lille I (Sciences et technologies), les UFR de lettres et sciences humaines de l'université Aix-Marseille I et de Nantes et le site de Tolbiac de Paris I.
En outre, les universités de Rouen, une partie de Tours, Toulouse-II le Mirail, Lille III (Lettres et sciences humaines) et Rennes II, bloquées au moins depuis mardi, l'étaient toujours mercredi.
Jeudi, la quasi totalité des facs mobilisées ont prévu de nouvelles AG, de même que d'autres universités - Lyon II, Strasbourg II, Paris VI, Dijon notamment -, pour préparer une première journée de manifestations, à l'appel du seul collectif étudiant contre l'autonomie des universités (CECAU). A Paris, le défilé partira à 15H00 de la Bastille.
400 étudiants ont manifesté mercredi à Tours, bloquant brièvement les carrefours, avec des banderoles proclamant « Face à la marchandisation des facs : mobilisation » ou encore « Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas ».
Dans d'autres universités, la contestation de la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été, a pris d'autres formes : occupation d'un amphi et information des étudiants à Perpignan, vote du « principe d'une grève » à Montpellier II et Lyon II par des assemblées générales ne réunissant qu'une centaine d'étudiants, ou organisation d' « AG massives » la semaine prochaine à Bordeaux I et Toulouse III, faute d'une participation suffisante dans l'immédiat pour prendre toute décision de blocage.
Echaudés par le précédent du mouvement contre le CPE (contrat première embauche) où des dizaines d'universités avaient été bloquées pendant des semaines, de nombreux étudiants participent aux AG pour voter contre le blocage, selon plusieurs témoignages. Composé d'organisations de jeunesse d'extrême gauche, le CECAU reproche entre autres à la loi d'organiser le désengagement financier de l'Etat dans l'enseignement supérieur.
Opposé à la revendication d'abrogation de la loi, votée par toutes les AG, un objectif qu'il juge « inatteignable », l'Unef appelle à la mobilisation sur une plate-forme élargie aux revendications budgétaires.

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