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Plan Alzheimer : La commission rend ses propositions pour améliorer la recherche et la prise en charge

Article du 08/11/2007

Une commission présidée par le professeur Joël Ménard remet jeudi au président de la République ses propositions sur le "plan" national de lutte contre la maladie d'Alzheimer, destiné à doper la recherche et améliorer la prise en charge des malades.
Ce troisième plan en six ans, après ceux de Bernard Kouchner en 2001 et de Philippe Douste-Blazy en 2004, vise à contrer cette affection neurodégénérative qui touche environ 600.000 personnes en France (860.000 si l'on compte les syndromes apparentés).
Principale cause de dépendance des personnes âgées en France, la maladie d'Alzheimer touche 225.000 personnes nouvelles par an.
Le nombre de malades pourrait passer à 1,3 million en 2020 et 2,1 millions en 2040, selon un rapport publié en 2005 par l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (Opeps).
Le plan, qui doit être mis en oeuvre dès le 1er janvier 2008, a été préparé depuis deux mois par huit groupes d'experts chargés de faire des propositions concernant la recherche, le diagnostic, la continuité de la prise en charge des malades, l'accompagnement des familles et le financement.
Les grandes orientations du plan ont déjà été dévoilées par le président Sarkozy le 21 septembre, à l'occasion de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Selon le Figaro et Les Echos, il propose dix objectifs, 28 recommandations et 48 mesures.
L'accent est mis sur la recherche, "la grande oubliée des plans précédents", a déclaré le chef de l'Etat, qui préconise la création d'une "structure nationale", qui pourrait être un "département d'un grand organisme de recherche médicale". Selon les Echos, partenaires institutionnels (Inserm...) et privés travailleraient ensemble au sein de cette fondation dans le cadre d'un réseau national d'excellence.
Selon Le Figaro, la commission évalue à une cinquantaine de millions les besoins supplémentaires en recherche, soit un euro par Français.
L'un des premiers objectifs sera d'améliorer le diagnostic de cette maladie dont les symptômes visibles n'apparaissent qu'au bout de nombreuses années, avec l'espoir de freiner son évolution.
Le deuxième grand axe du plan concerne l'amélioration de la prise en charge des malades.
Une "carte d'information" ou "carte d'identité" devrait être instaurée pour chaque malade, sur laquelle travaille déjà l'Association France-Alzheimer, en liaison avec le ministère de la Santé, a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'association, Guy Le Rochais.
Cela permettra à tout l'entourage du malade, famille, personnels de l'établissement d'accueil ou de l'hôpital, d'être en possession des informations nécessaires en cas de crise.
Il est évoqué aussi un "forfait Alzheimer" pour le médecin traitant, dont le rôle est déterminant dans le dépistage de la maladie.
Côté soins, la commission retient l'idée, selon le Figaro, d'un "forfait annuel" versé au médecin traitant - qui doit assurer le suivi des malades car lui "seul connaît la personne dans son environnement" - incluant "formation continue", "participation aux actions de coordination" avec d'autres professionnels de santé... Mais la commission reste muette sur les modes de financement de ces dispositions, évoquant simplement la "nécessité d'un choix clair de financement public et de politique publique".
Comme les précédents, le futur plan prévoit d'améliorer l'aide aux familles, sachant que la grande majorité des malades vit à domicile.
Il devrait être créé un guichet unique d'entrée dans le système de prise en charge, pour pallier le déficit en information et la complexité des dispositifs (accueils de jour, accueils temporaires, établissements de longue durée, hôpital, aides à domicile ...).
Le plan Alzheimer, comme la lutte contre le cancer et les soins palliatifs, sera en partie financé par les franchises médicales sur les soins de santé, qui devraient rapporter 800 millions d'euros.
Mais déjà, les associations s'inquiètent. Pour Guy Le Rochais, "on est loin du compte", tandis que Pascal Champvert, de l'AD-Pa (directeurs d'établissements et services à domicile) met en exergue "la diminution des crédits accordés à certains établissements et la faible augmentation des dépenses de santé pour les personnes âgées" dans le projet de finances de la sécurité sociale pour 2008.



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