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Mobilisation étudiante : perspective d'une sortie de crise

Article du 28/11/2007
La mobilisation contre la loi sur l'autonomie des universités va-t-elle prendre fin? Même si les plus radicaux souhaitent poursuivre le mouvement, l'Unef a appelé les AG étudiantes à « prendre en compte » les « avancées importantes » concédées par Valérie Pécresse.
A l'issue d'une rencontre avec la ministre de l'Enseignement supérieur, Bruno Julliard (UNEF) a évoqué « des garanties nouvelles » et des « garde-fous déterminants », jugeant qu'elle avait fait des « avancées importantes » et « rassurantes ».
« J'ai le sentiment que c'est avec une grande satisfaction que les syndicats étudiants ont entendu à la fois toutes les garanties et les assurances que je leur ai données sur les conditions d'application de cette loi », a déclaré Valérie Pécresse.
Elle s'est engagée à un encadrement (sans modification) de sa loi, contestée depuis plus de trois semaines et à une accélération budgétaire pour les bourses.
Bruno Julliard, qui négociait une sortie de crise concertée avec la ministre depuis plusieurs jours, a immédiatement appelé « les assemblées générales à prendre en compte ces avancées pour décider de la suite du mouvement », précisant que l'Unef définirait sa propre position « d'ici deux jours », après consultation des adhérents.
Le choix qu'a opéré la ministre de prendre l'Unef comme principal interlocuteur pourrait s'avérer payant sur le terrain des blocages. Les acteurs du mouvement, qui revendiquent l'abrogation de la loi, n'ont pas caché mardi leur désapprobation de voir l'Unef négocier.
Mardi en effet, en parallèle à ces négociations, près de 30.000 jeunes, en majorité des lycéens, ont manifesté un peu partout en France, selon un décompte effectué par les bureaux de l'AFP à partir des chiffres de la police, à l'appel de la coordination nationale étudiante et des syndicats lycéens UNL et Fidl et du Snesup-FSU.
A Paris, la banderole de tête de la manifestation parisienne, proclamait : « pas de négociation sans abrogation ». Gérard Aschieri (FSU) a regretté que « la ministre écarte de la discussion les personnels ».
L'un des porte-parole de la coordination nationale étudiante, Houssam El-Assimi, a appelé mardi « l'Unef à cesser toute négociation » avec le gouvernement.
Concrètement, Valérie Pécresse va publier une « circulaire » garantissant que l'orientation active (préinscription à l'université) « n'entraînera pas de sélection à l'entrée de l'université » et va avancer la revalorisation des bourses des plus démunis au 1er janvier 2008 au lieu de la rentrée. Elle s'est en outre engagée sur un cadrage national des diplômes par le biais d'une « mission ».
Dans un communiqué, elle a précisé que la « réforme » de la Licence « sera mise en place dès janvier 2008 ». Son entourage a confirmé l'annonce de l'Unef d'un « plan pluriannuel » pour la licence, dans le cadre de l'engagement écrit de l'Etat, annoncé lundi par François Fillon, de doter le budget de l'Enseignement supérieur de 15 milliards supplémentaires d'ici 2012.
Reste à savoir comment les AG de la quarantaine de sites universitaires perturbés mardi réagiront à ces annonces d'une part et à la volonté des étudiants les plus radicaux de poursuivre le mouvement jusqu'à obtention du retrait du texte de loi, d'autre part.
Autre inconnue, l'attitude des lycéens, qui avec 150 lycées bloqués selon l'UNL, 104 selon le ministère de l'Education, ont maintenu leur appel à manifester jeudi.

Francebourse.com, avec AFP
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