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Bourse de Paris : En chute libre

Article du 15/01/2008

Mnemo : PXI


Ce soir, le CAC 40 termine en chute libre : l’indice parisien perd 2,83 % à 5 250,82 points, rejoignant ainsi son plus bas niveau à la clôture depuis le 17 août, où il était descendu jusqu’à 5.217 points, et un niveau qui n’avait plus été vu à la clôture depuis le 2 octobre 2006 (5 219,79 points).

L’indice FTSE Eurofirst 80 a perdu 2,36 % à 5 280,50 points.

Vers 17h15, le Dow Jones recule de 1,67 % à 12 570,94 points et le Nasdaq cède 2,05 % à 2 427,51 points.
Depuis le début de l’année, Wall Street oscille entre hausse et baisse, les investisseurs cherchant à savoir si l’économie américaine est déjà entrée en récession ou si elle connaît un simple ralentissement marqué en raison de la crise du crédit et de l’effondrement du secteur immobilier.
Citigroup a annoncé une perte de près de 10 milliards de dollars au quatrième trimestre et des dépréciations d’actifs de 18,1 milliards, mais aussi un renflouement de 14,5 milliards auprès d’investisseurs, surtout d’Asie et du Moyen-Orient, et par émission d’actions. Les pertes de Citigroup sont deux fois plus lourdes que celles qu’attendaient les analystes. La banque américaine a aussi réduit de 40 % son dividende.
Principal indice économique publié aujourd’hui, les ventes de détail ont accusé en décembre leur recul le plus marqué en six mois aux Etats-Unis, avec une baisse de 0,4 %, ce qui augmente les risques de récession de l’économie américaine. « La consommation s’essouffle. Elle ne pourrait plus stimuler la croissance », or elle contribue pour deux tiers à l’activité économique, a commenté Peter Cardillo, d’Avalon Partners.
Les ventes hebdomadaires des chaînes de magasins aux Etats-Unis ont reculé de 0,9 % lors de la semaine close le 12 janvier, annonçant un mois de janvier « difficile » pour le commerce de détail, selon le Conseil international des centres commerciaux (ICSC).
Les prix à la production ont reculé de 0,1 % en décembre par rapport à novembre, leur premier recul depuis août. Hors produits alimentaires et énergie, ils ont toutefois gagné 0,2 % en décembre, une variation strictement en ligne avec les attentes des analystes.

Autre donnée : en France, l’inflation s’est accentuée en décembre pour atteindre 2,6 %, sous la pression continue des prix de l’énergie et de l’alimentation, un niveau encore tolérable mais qui justifie les craintes des Français pour leur pouvoir d’achat.
Les prix à la consommation en France ont progressé de 0,4% le mois dernier par rapport à novembre, soit une hausse de 2,6 % par rapport à décembre 2006, un record depuis mai 2004, a annoncé l’Insee.
« Toutefois, sur l’ensemble de l’année, les prix ont été très sages. En moyenne en 2007, l’inflation s’est établie à 1,5 %, soit la plus faible progression depuis 1999 », tempère Alexander Law, économiste de Xerfi. Ce taux moyen relativement modéré sur l’ensemble de 2007 est principalement dû à une inflation très faible en début d’année. Et il explique pourquoi les statistiques officielles « s’obstinent à indiquer que le pouvoir d’achat a été particulièrement dynamique l’année passée », indique l’analyste.
L’accélération de l'inflation au dernier trimestre 2007 (2,3 % en moyenne d’octobre à décembre) « a mécaniquement pesé sur l’évolution du pouvoir d’achat » qui est même assuré de reculer sur cette période si l’on prend en compte le seul salaire moyen brut, estime Mathieu Kaiser, économiste chez BNP-Paribas. Et même si l’on regarde l’ensemble du revenu disponible brut (RDB) des ménages - qui inclut notamment les prestations sociales et constitue l’indicateur de référence de l’Insee -, « on ne peut envisager au mieux qu’une hausse marginale en termes de pouvoir d’achat (+ 0,2 % d’un trimestre sur l’autre) », poursuit-il.
« Si l’hyper-inflation n’est toujours pas à l’ordre du jour, il faut tout de même reconnaître que les dangers qui pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages n'ont jamais été aussi forts depuis plus de quinze ans », renchérit Marc Touati, directeur des études économiques de Global Equities. Selon les économistes, il faut remonter à 1992 pour observer une inflation mensuelle supérieure à 2,6 %.
Cette accélération des prix s'explique principalement par l’envolée des prix de l’énergie et de l’alimentation. Si l’on exclut ces deux postes, l’inflation n’est que de 1,8 % en décembre. Après une envolée en novembre (+ 4,1 % par rapport à octobre), les prix de l’énergie retrouvent un rythme plus modéré, progressant de 0,5 % sur un mois en décembre. Leur hausse sur un an atteint toutefois 10,6 %, et 17,1 % pour les seuls produits pétroliers, selon l’INSEE. En rythme annuel, la progression de l’alimentation atteint quant à elle 3,1 % en décembre et 3,4 % en ce qui concerne les loyers.

En Allemagne, l’indice ZEW du sentiment économique est ressorti à - 41,6 contre - 37,2 en décembre.

Le pétrole perd 2,63 % à 91,90 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro cote 1,4886 face au dollar


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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