10 milliards de dollars de perte trimestrielle, soit 1,99 dollar par action, deux fois plus lourde que celle prévue par les analystes, contre un bénéfice de 5,13 milliards (1,03 dollar par action) un an plus tôt.
Des dépréciations d’actifs de 18,1 milliards au dernier trimestre après des dépréciations de 3 milliards au trimestre précédent. Des dépréciations liées à l’écroulement de la valeur des crédits hypothécaires accordés trop largement à des ménages incapables de rembourser.
Une augmentation de 3,3 milliards des provisions pour créances douteuses passées sur des prêts à la consommation (crédit auto, cartes de crédits...), autre secteur où les défauts de paiement augmentent.
Une chute du produit net bancaire de 70 % à 7,2 milliards de dollars.
Le titre Citigroup a perdu 40 % depuis octobre.
La banque américaine Citigroup était plus que mal en point.
Son salut est venu de l’annonce d’un plan de renflouement. Et notamment de l’Asie et du Moyen-Orient.
Ce plan comprend un placement privé d’actions de 12,5 milliards auprès d’investisseurs, essentiellement asiatiques, dont 6,88 milliards fournis par le fonds gouvernemental de Singapour. Les autres pourvoyeurs sont le fonds souverain du Koweit (Kuwait Investment Authority), le prince al-Walid bin Talal, premier investisseur individuel de la banque, ainsi que la division d’investissement du New Jersey, les fonds d’investissement Capital Research Global Investors, Capital World Investors, ainsi que l’ancien PDG Sanford Weill et sa famille.
Citigroup a en outre annoncé une émission d’actions sur le marché boursier d’un montant d’environ 2 milliards de dollars.
Il s’agit là du second plan de renflouement en trois mois pour la banque américaine : fin novembre, Citigroup avait déjà obtenu 7,5 milliards du fonds de l’émirat d’Abou Dhabi.
Citigroup espère désormais de cette année 2007 extrêmement difficile. Sur l’ensemble de 2007, Citigroup est toutefois parvenue à rester bénéficiaire, même si elle a fait là encore moins bien que prévu : un bénéfice net de 3,62 milliards (72 cents par action) et un produit net bancaire de 81,7 milliards, alors que les analystes attendaient un BPA de 1,69 dollar et un PNB de 89 milliards.
Mais rien n’est gagné malgré cet apport d’argent. La banque a décidé de réduire son substantiel dividende trimestriel à 32 cents, soit une baisse de 40 %, et de vendre quelques actifs. Elle continue aussi à réduire son portefeuille de titres adossés à des crédits hypothécaires.
Et selon la presse, elle devrait annoncer dans la matinée des milliers de suppressions d’emplois.
