Interdiction de fumer : un gérant d'un café-restaurant cesse sa grève de la faim
Article du 11/02/2008
Quinze kilos en trois semaines. En grève de la faim depuis le 21 janvier, Jacques Martinat, qui protestait contre le décret anti-tabac entré en vigueur depuis le 1er janvier 2008, a mis fin à son action. « Cela a bien servi à quelque chose, j’ai reçu des courriers des quatre coins de la France mais, au niveau des politiques, ça n’a pas plus bougé que cela », a regretté ce gérant de l’Auberge de la Bohême, l’unique commerce de Maillet, un village de 360 habitants à une vingtaine de kilomètres de Montluçon. Le chiffre d’affaires de son établissement a baissé de « 30 à 40% » depuis l’entrée en vigueur, le 2 janvier, du décret qui interdit de fumer dans les lieux publics, a constaté Jacques Martinat.
Depuis le 1er février, deux cafetiers de Clermont-Ferrand l’avaient rejoint dans son mouvement et ont recommencé à s’alimenter au cours du week-end. « Nous allons revendiquer autrement maintenant », a-t-il fait savoir.
Le patron d’un bar-tabac de Loire-Atlantique, en grève de la faim depuis le 14 janvier, a quant à lui cessé son mouvement vendredi, après avoir été reçu la veille à l’Elysée avec des représentants des restaurants, bars et tabacs.