Interdiction de fumer : Une entreprise du Poitou spécialisée dans les cabines pour fumeurs
Article du 11/01/2008
Depuis le 2 janvier, il est interdit d’allumer une cigarette dans tous les lieux de convivialité sous peine de recevoir une amende. La loi anti-tabac fait juste une exception pour les lieux équipés d’une cabine spéciale. Ce qui est en train de faire la fortune d’une entreprise de la Vienne qui fabrique les cabines en question.
Appelées « Smoke’n go », ces cabines, intérieures ou extérieures, entièrement vitrées avec structure en aluminium, existent en trois versions : Mezzo (4 à 5 personnes), Espace (6 à 7 personnes), la plus vendue, et Plazza (12 à 14 personnes). Ces cabines possèdent un système d’épuration de l’air, de récupération des cendres et des mégots (1 000 au maximum), des filtres électrostatiques et à charbon actif et les portes coulissantes exigées par la réglementation. Les fumées sont capturées et détruites.
Les prix varient de 12 000 à 20 000 euros pour les cabines intérieures. Celles extérieures, qui nécessitent moins d’équipements, sont moins chères.
La société PlymoVent, dirigée par Lucien Noth, filiale française du groupe suédois du même nom, leader mondial dans le domaine de l’extraction de pollution à la source, affirme avoir reçu une quinzaine de commandes en un mois et demi. Les premières demandes émanent de restaurants, d’hôtels, de casinos et, depuis le début de l’année, d’entreprises.
Lucien Noth a eu l’idée d’installer ces cabines en France dès l’annonce du décret. Il s’est tourné vers la firme néerlandaise Euromate, qui fabrique des cabines depuis cinq ans et venait de fusionner avec le groupe suédois. Pour répondre à la demande, PlymoVent va augmenter son équipe composée d'une douzaine de salariés. La société espère en vendre « une centaine cette année, peut-être même plus », et mise sur un chiffre d’affaires « d’un million d’euros » pour les seules cabines. Son chiffre d’affaires s’est élevé en 2007 à 1,7 million d’euros.