L’affaire de l’UIMM a déclenché une crise ouverte au sein du patronat : la présidente du Medef, Laurence Parisot,a tenté de mettre au pas la fédération de la métallurgie et a usé de mots très durs, s’attirant une réplique cinglante de ses dirigeants, sous le regard agacé des syndicats.
L’UIMM a confirmé la semaine dernière que son ancien président, Denis Gautier-Sauvagnac, avait négocié une indemnité de départ de 1,5 million d’euros ainsi que la prise en charge par l’organisation des conséquences fiscales de l’affaire des retraits suspects des caisses du patronat de la métallurgie.
Après ce nouveau rebondissement, interrompant ses vacances, Laurence Parisot a dénoncé samedi un comportement « méprisant et méprisable » de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie. « Trop, c’est trop. Je ne décolère pas », a-t-elle lancé, ajoutant que cela « salit, abîme l’image des entreprises, du Medef, mon image ».
La patronne des patrons a demandé « solennellement à tous les membres de l’UIMM qui exercent des mandats nationaux dans des institutions au nom du Medef de remettre immédiatement leur mandat à la disposition du Medef ». Le président de l’Unedic, Michel de Virville, qui a négocié l’indemnité de départ de Denis Gautier-Sauvagnac, a déjà démissionné.
Laurence Parisot veut aussi s’entretenir avec le président de l’UIMM, Frédéric Saint-Geours pour lui demander des « éclaircissements ». Mais celui-ci ayant convoqué aujourd’hui « une réunion exceptionnelle du bureau pour prendre les décisions qui s’imposent », Laurence Parisot se voit donc priée d’attendre l’issue de cette réunion.