Le torchon brûle entre le Medef et l’UIMM.
Au Medef, Laurence Parisot a de nouveau plaidé hier soir sur France 3 pour « une remise à plat » des mandats de l’UIMM, estimant qu’ « une seule fédération » ne pouvait pas « représenter l’intérêt général de toutes les entreprises françaises ». Elle souhaite que les mandats soient remis « dans les mains des chefs d’entreprise » et « les sortir des mains des hommes ou des femmes d’appareil ».
Plus tôt, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) avait souligné que son bureau et son président Frédéric Saint-Geours entendaient « conserver l’ensemble des mandats de l’institution ».
Les deux parties campent sur leurs positions après la découverte de l’indemnité de départ de 1,5 million d’euros accordée à Denis Gautier-Sauvagnac, mis en examen dans l’affaire des retraits suspects de fonds dans les caisses de l’UIMM.
La patronne de patrons a demande « des éclaircissements » à Frédéric Saint-Geours en début de semaine. L’UIMM a répondu en partie aux exigences du Medef concernant des mesures visant à renforcer la transparence mais refuse toute remise au pas. L’UIMM a ainsi annoncé le « réexamen » de cette indemnité et le départ définitif de Denis Gautier-Sauvagnac, qui était toujours délégué général, ainsi que de son adjoint, Dominique de Calan. Mais Frédéric Saint-Geours n’a rien lâché sur les mandats nationaux qui constituent un des moyens d’influence de la fédération. Ces mandats, au nombre d’une centaine, concernent notamment l’Unedic dont le président, Michel de Virville, a démissionné, l’Agirc (retraites complémentaires) ou le 1 % logement.