Françaois Fillon a ce matin voulu mettre fin aux rumeurs lancées par l’ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius et qui courent quant à un éventuel « plan de rigueur » après les municipales. Le chef du gouvernement a assuré sur Europe 1 qu’il n'y aurait « pas de plan de rigueur » après les élections. « Il y a un budget 2008 qui a été voté par le Parlement, il sera mis en œuvre », a-t-il déclaré. « Naturellement, en fonction de la croissance et des rentrées fiscales, comme tout gouvernement, on fait des ajustements sur les dépenses. Ca n’a rien à voir avec un plan de rigueur », a-t-il dit.
Bien au contraire, « après les municipales, on va accélérer », a affirmé François Fillon. Quel que soit leur résultat, « les élections municipales n’auront pas d’impact sur le projet politique choisi par les Français sinon il n’y aurait plus de démocratie », a-t-il insisté.
Parmi les mesures en réflexion pour définir « un projet de modernisation de l’économie avec des mesures de soutien aux petites et moyennes entreprises », « un plan très ambitieux de soutien aux nouvelles technologies », « la réforme de la distribution au livret A » et un « projet de loi sur la flex-sécurité ».
Pas de plan de rigueur, pas de remaniement non plus, a assuré le Premier ministre, tout en refusant de se prononcer sur son propre avenir après les municipales. « Dans la Ve République, le Premier ministre est à la disposition du président de la République et de la majorité », a-t-il simplement relevé.
François Fillon est l’homme fort du moment à droite, distançant de loin Nicolas Sarkozy dans les enquêtes de popularité. Le dernier sondage connu (baromètre Ipsos-Le Point à paraître jeudi) attribue 41 % d’opinions favorables à Nicolas Sarkozy (+ 2), qui enregistre pour la première fois depuis janvier une très légère hausse, et 59 % à François Fillon (+ 7), qui se défendu de « gérer un capital » de popularité.