Fin février, Francebourse vous parlait de la nouvelle stratégie du constructeur automobile français, qui après avoir parié sur l’Europe de l’Est avec la Logan, misait désormais sur le pays des Maharadjas.
Et bien, c’est officiel. Renault a officiellement annoncé aujourd’hui le lancement en Inde avec son partenaire indien Mahindra & Mahindra de son véhicule à bas prix Logan.
Mahindra est le premier constructeur national de véhicules utilitaires et de tracteurs. Cet accord offre donc à Renault un très bon pied à terre en Inde par le biais d’un potentiel de production important et d’une forte notoriété. Renault pourra ainsi fabriquer des produits à la fois destinés au marché local et à l’exportation, la production en Inde permettant de réaliser des économies de production de poids.
La Logan indienne sera produite sur les chaînes de l’usine Mahindra de Nashik, qui a été équipée pour produire 50 000 véhicules par an. Renault s’est fixé comme objectif de produire un million d’exemplaires de la Logan et de ses variantes d’ici à 2009.
Le prix de la Logan sur le marché indien devrait osciller entre 428 000 roupies (environ 7 400 euros) et 569 000 roupies (environ 9 800 euros) pour les versions essence.
Le marché indien est en plein démarrage, dynamisé par l’émergence d’une classe moyenne de quelques 300 millions d’individus, désireuse d’accéder à une consommation imitée sur celle des pays occidentaux. Quelque 1,1 million de voitures se sont vendues en 2005, un chiffre faible au regard du 1,1 milliard d’habitants, mais les ventes devraient doubler d’ici à 2010.
C’est don à la fois un bon point pour le français Renault et son acolyte japonais Nissan. Ils rejoignent en Inde d’autres constructeurs comme Hyundai, Ford et BMW, implantés à Madras. La concurrence sur le marché indien s’annonce donc plus rude.
Le partenariat avec Mahindra pourrait même se renforcer bientôt et donner naissance à une nouvelle usine à Chennai qui « pourrait devenir un des plus grands sites indiens de production automobile. Sa capacité installée est fixée à 400 000 unités par an, au plus tard sept ans après son démarrage », précisait en février Renault dans un communiqué. L’usine devrait entrer en service au second semestre 2009. Elle fournira des véhicules à chaque constructeur et produira, en outre, des moteurs pour Renault et Nissan.
