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Nicolas Sarkozy entend bien tenir le cap de la réforme

Article du 25/04/2008

Hier, le chef d’Etat s’est livré à 100 minutes d’explication de texte sur la politique qu’il mène depuis son accession au pouvoir, le 6 mai dernier, et entend continuer pendant les quatre prochaines années de son mandat. Alors qu’il est à des plus bas dans les sondages de popularité, Nicolas Sarkozy tenait à rassurer les Français.
Le mot qui est ainsi revenu le plus dans sa bouche était peut-être « erreurs ». « Sans doute on n’a pas assez expliqué, sans doute moi-même j’ai fait des erreurs », a-t-il répondu alors qu’on l’interrogeait sur sa baisse de popularité. Comme on lui faisait observer que les Français sont « déconcertés », il a estimé avoir « une part de responsabilité ».
Face aux critiques, le président a en effet joué la carte de l’humilité. Nicolas Sarkozy a fait amende honorable sur plusieurs sujets : « erreur de communication totale » sur le paquet fiscal, « erreur » aussi sur la carte famille nombreuse, « erreur » encore de ne pas avoir sanctionné les « couacs » de ses ministres... Il a également admis « une part de responsabilité » dans l’exposition de sa vie privée.
Malgré toutes les mesures engagées jusque là, Nicolas Sarkozy est loin d’être satisfait. La vie des Français ne s’est « pas assez » améliorée en un an, a-t-il reconnu. Le voilà encore plus motivé pour tenir le cap de la réforme qu’il s’est fixé avec François Fillon.
« Qu’il y ait de la déception », « des attentes », « des problèmes », « des difficultés, non seulement je le sais, je l’entends, mais je m’y étais préparé », a-t-il assuré. Pas question donc de ralentir. « On a un contexte international difficile, raison de plus pour accélérer les réformes », a-t-il martelé, réfutant les critiques, formulées jusque dans son camp, sur le rythme des chantiers engagés.
Nicolas Sarkozy n’est toutefois pas aidé par la conjoncture. Si le « choc de confiance » promis pendant la campagne électorale n’a pas été au rendez-vous, c’est que « la France a eu à faire face à un quadruple choc », a-t-il expliqué : renchérissement du pétrole, crise des « subprimes », flambée de l’euro et des matières premières.
« J’ai lancé 55 réformes, parce que tout se tient », a-t-il donné en réponse à ces facteurs handicapants pour l’économie française. Celui qui se présentait comme « le président du pouvoir d’achat » compte bien remplir sa mission. Et a demandé à être jugé à la fin de son quinquennat, assurant avoir été élu pour mener à bien à cet horizon « les changements dont le pays a besoin ». « Je ne peux pas faire tout, tout de suite », a-t-il plaidé.
Nicolas Sarkozy a tenté hier soir de convaincre les Français qu’il restait l’homme de la situation pour réformer le pays. Que diront les prochains sondages ?

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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