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France : Les principaux point de l’intervention de Nicolas Sarkozy

Article du 25/04/2008
Pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat est aujourd’hui la préoccupation majeure des Français. Nicolas Sarkozy, qui s’était présenté comme « le président du pouvoir d’achat » a regretté hier que les prix aient « davantage augmenté en France » que dans la plupart des autres pays d’Europe.
En mars, l’inflation dans la zone euro était de 3,6 %, selon Eurostat.
Cette flambée des prix vient surtout de la valse des étiquettes des produits alimentaires. Le caddy de courses s’est fortement renchéri depuis le début d’année. Un texte destiné à faire baisser les prix alimentaires dans les grandes surfaces sera présenté en juin, a assuré le chef d’Etat.

Chômage

Lutter contre le chômage, autre point d’orgue de la politique de l’Elysée dont l’hôte a rappelé hier la baisse du taux de chômage en fin d’année dernière. « 330 000 emplois créés et 200 000 chômeurs de moins en 2007 : c’est la preuve que l’on peut y arriver », s’est-il félicité.
Le gouvernement a prévu la fusion de l’ANPE et des Assedic, opération qui doit permettre d’optimiser les conditions d’indemnisation.
Parmi les mesures prévues, un salarié sera « obligé d’accepter un emploi représentant 95 % de son salaire au bout de trois mois de chômage ». Au bout de six mois, il sera « obligé d’accepter un emploi à moins d’une heure de transport en commun », a-t-il dit. « J’ai demandé au gouvernement, et j’y tiens beaucoup, qu’il y ait un processus de sanctions pour un chômeur qui refuserait deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications et ses aspirations », a rappelé le chef de l’Etat lors de son intervention télévisée.
« Il y a 500 000 offres d’emploi pas satisfaites avec 1,9 million de chômeurs, l’immense majorité des chômeurs essayent de trouver un emploi, mais certains ne veulent pas se mettre au travail, c’est une minorité qui choque », a défendu Nicolas Sarkozy.
C’est la première fois qu’est ainsi détaillé officiellement, quoique partiellement, la loi qui doit voir le jour d’ici la fin de l’année sur les droits et les devoirs des chômeurs, parallèlement à la renégociation du régime d’assurance chômage. Jusqu'à présent, seule l’UPA (patronat de l’artisanat) avait évoqué l’idée d’imposer des obligations au bout de trois mois de recherche d’emploi, en citant l’exemple allemand. En théorie, le niveau des allocations chômage est du strict ressort des syndicats et du patronat, car il est financé par des cotisations, et non par l’argent de l’Etat.

Revenu de solidarité active (RSA)

Alors que la polémique a semé le doute dans la majorité sur l’avenir du revenu de solidarité active, idée de Martin Hirsch pour laquelle il a été embauché au gouvernement, hier Nicolas Sarkozy a tenu à clarifier les choses. Cette idée est une bonne idée pour inciter les chômeurs à retrouver un emploi. Elle sera donc généralisée « l’année prochaine ».
Le président a tout de même été plus évasif sur le financement de cette mesure, le cœur même de la polémique. La révision de l’attribution de la Prime pour l’Emploi devrait permettre de récupérer « 1 ou 1,5 milliard d’euros », a-t-il évoqué.

Entreprise

Nicolas Sarkozy a défendu ses réformes, comme la défiscalisation des « heures supplémentaires ». Elles ont permis de distribuer « 5,5 milliards d’euros à 500 000 salariés » a souligné le chef de l’Etat, selon qui « le problème de la France, c’est qu’on ne travaille pas assez ».
Sur l’intéressement et la participation des salariés en entreprises, il a précisé que François Fillon déposera un texte « dans les 15 jours ». Le chef d’Etat a promis un mécanisme d’incitation fiscale pour les PME de moins de 50 salariés ne sont pas soumises à l’obligation légale de verser une participation. « Une entreprise qui redistribuera une partie de ses bénéfices paiera moins d'impôt sur les sociétés. »
Le projet devrait également instaurer une forte augmentation de la participation versée aux salariés. La « préférence » de Nicolas Sarkozy va à un système où « un tiers des profits irait aux salariés, un tiers à l’investissement, un tiers aux actionnaires ». « Des entreprises font des profits, il faut que chaque travailleur puisse en profiter », a estimé Nicolas Sarkozy.
Le projet de loi abordera aussi la question des « allégements de charges dans les branches qui ne négocient pas sur les salaires », a rappelé le président.

Retraites

Nicolas Sarkozy s’est montré ferme sur la question des retraites, avec la confirmation du passage à 41 ans de cotisations. Cette évolution est « inscrite » dans la réforme de 2003 « sauf s’il y a un fait nouveau ; or il n’y en a pas. C’est donc lumineux », a-t-il ironisé.
« Soyons clair, il faut payer les retraites », a-t-il rappelé : « Si on reste à 40 ans de cotisation, on ne garantit pas la pérennité du système, ni la revalorisation des petites retraites. » Pas question de baisser le niveau des retraites ou d’augmenter les cotisations pour « ne pas alourdir le coût du travail ». La seule solution est « de travailler et cotiser plus longtemps ».

Finances publiques

Outre la conjoncture, le gros point noir de la France reste ses finances publiques qui l’empêchent d’agir autant que le fait par exemple son voisin espagnol. C’est aussi un motif de grief récurrent avec Bruxelles.
Nicolas Sarkozy a confirmé que le déficit public serait « réduit » à l’horizon 2012, grâce notamment au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Capitalisme

Lui qui s’était inquiété du manque de transparence des marchés financiers dès le début de la crise des « subprimes » a réclamé une moralisation du capitalisme « financier ».
Nicolas Sarkozy veut aussi « sanctionner » les agences de notation qui « n’ont pas fait leur travail » dans la crise financière. Il faut poser, selon lui, « des règles de transparence internationales ».

Education Nationale


Alors que les lycéens sont dans la rue pour protester contre des suppressions de postes dans l’Education nationale, Nicolas Sarkozy s’est également montré ferme sur l’école : « je maintiens les réformes qui permettront les réductions de postes » prévues en 2008 et envisagées pour 2009, a-t-il dit sans s’engager sur les chiffres.
Nicolas Sarkozy ne veut pas non plus reculer sur les questions de l’allégement des horaires à l’école primaire et au lycée, du rééquilibrage des filières du lycée, de la suppression d’options « où personne ne va ». En contrepartie, il a une nouvelle fois promis aux enseignants de s’atteler au chantier très attendu de la revalorisation de la profession (diplôme de master pour les enseignants, heures supplémentaires...).

Immigration

En pleine controverse sur les salariés sans papiers, Nicolas Sarkozy, à l’image de son ministre Brice Hortefeux, a exclu toute « régularisation globale » qui conduirait « à la catastrophe » et profiterait « aux trafiquants ». Le président s’est appliqué à montrer que le gouvernement, sous pression face à la grève des sans-papiers salariés, n’avait pas reculé. Il a défendu une régularisation « au cas par cas ». « Il y a une loi qui prévoit des critères (...). On ne devient pas français seulement parce qu’on a un travail dans la cuisine d’un restaurant, aussi sympathique soit-il », a-t-il expliqué. Nicolas Sarkozy a suggéré aux patrons en manque de main-d’oeuvre d’embaucher parmi les immigrés sans emploi en situation régulière.
Autre sujet abordé : le vote des étrangers. Favorable « à titre intellectuel » au vote aux élections locales des non-Européens en France depuis dix ans « sur la base de la réciprocité », Nicolas Sarkozy a jugé qu’il n’y avait « pas de majorité » pour cette mesure.

Diplomatie

En matière de politique étrangère, le chef de l’Etat a dit avoir été « choqué par ce qui s’est passé au Tibet ». Mais Paris « essaie de créer les conditions d’un dialogue entre le dalaï lama et les autorités chinoises », a assuré Nicolas Sarkozy alors qu’il a missionné en Chine l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin pour une « opération séduction » à la veille des Jeux Olympiques.
Concernant l’adhésion de la Turquie à l’UE, Nicolas Sarkozy n’a pas exclu la possibilité d’un « référendum sur la question de la Turquie ».
« Si on laisse tomber l’Afghanistan, le Pakistan tombera comme un château de cartes »
, a analysé Nicolas Sarkozy qui a récemment proposé l’envoi de renfort militaires français en Afghanistan.
Enfin, Nicolas Sarkozy s’est penché sur le sort d’Ingrid Betancourt, l’otage franco-colombienne des Farc. « Je me suis engagé à faire libérer cette femme qui vit un martyre. Nous y arriverons et je ne céderai pas ».

OGM

Autre sujet épineux : les OGM. Le chef de l’Etat s’est dit favorable « à la recherche » sur les organismes génétiquement modifiés mais pas à leur « culture en plein champ ». « Mon devoir est de prendre des précautions », a-t-il insisté. Il a jugé que le projet de loi OGM présenté par le gouvernement était « équilibré » et a promis, à l’attention des associations écologistes, qu’il ne trahirait « ni l’esprit ni la lettre » du Grenelle de l’environnement.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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