C’était au tour de la BNP Paribas d’annoncer ses résultats trimestriels, après ceux de la Société Générale, dévoilés hier.
Le résultat brut d’exploitation a accusé un repli de 23,1% à 2790 millions d’euros. Les revenus sont en recul de 10 % à 7,395 milliards. La banque a annoncé un bénéfice en baisse de 21 % au premier trimestre, mais néanmoins supérieur aux attentes. Le bénéfice après impôt s’élève à 1,981 milliard d’euros soit le double de celui du quatrième trimestre 2007.
L’impact de la crise sur ses comptes, chiffré à 546 millions d’euros, se compare à celui annoncé hier par la Société Générale (512 millions) mais est très inférieur à la facture dont le Crédit Agricole a dû s’acquitter ce trimestre (1,2 milliard). Dans son communiqué, BNP Paribas rappelle que ce trimestre a été « marqué par une crise des marchés d’une rare violence » et se compte parmi les « grandes banques qui résistent le mieux à la crise financière ».
La banque de détail en France, la banque italienne BNL et le pôle IRS (International retail services, qui comprend les réseaux émergents, BancWest et le crédit à la consommation), qui représentent 60 % des revenus du groupe, ont clairement tiré les résultats vers le haut.
A l’inverse, la banque de financement et d’investissement (BFI) et la gestion d’actifs ont été affectées par la crise, leur résultat avant impôt respectif s’inscrivant en recul de 72,9 % ( à 318 millions d’euros) et de 10 % (à 430 millions).
BNP Paribas s’était fixé en début d'année un objectif de stabilité des revenus de sa BFI en 2008 mais le directeur général, Baudouin Prot, a reconnu depuis qu’il serait difficile à atteindre en raison de l’environnement déprimé. Il estime aussi que la visibilité sur les activités de marché était désormais trop mauvaise pour donner des indications sur l’activité à venir de la troisième banque de la zone euro par la capitalisation boursière.