Hier, les pêcheurs et les agriculteurs ont mené des actions un peu partout en France contre le gazole cher.
Les marins pêcheurs de Méditerranée ont décrété de leur coté une grève totale « au moins jusqu’à lundi ». Ils ont poursuivi des actions sporadiques de blocage des dépôts pétroliers dans la région marseillaise, étant à chaque fois délogés par les CRS, dans un jeu du chat et de la souris qui dure déjà depuis plusieurs jours.
Dans l’Ouest, où la quasi totalité des ports bretons et normands sont en grève, plusieurs centaines de pêcheurs s’étaient donnés rendez-vous à Quimper où ils ont commencé à manifester dans le calme aux côtés de chauffeurs de taxis. Mais sans les agriculteurs, pourtant attendus à cette manifestation, qui ont préféré mener des actions sur plusieurs axes routiers de Bretagne.
Les ports du nord de la France et ceux de la côte sud-Atlantique ont pour la plupart repris le travail au cours des derniers jours.
Le mouvement des pêcheurs commence par ailleurs à susciter le mécontentement des mareyeurs et poissonniers qui ont vu leur activité chuter de façon importante et ont parfois été victimes d’actions coup-de-poing contre leurs entreprises.
Ailleurs en France, plusieurs actions coup-de-poing ont été menées par des agriculteurs se disant « étouffés par la hausse des coûts de production liés à la flambée des prix du pétrole ». Ils ont notamment bloqué des dépôts pétroliers à Toulouse et à Dijon. Une petite manifestation a également eu lieu à Vesoul.
La grogne des pêcheurs et des agriculteurs contre le gazole cher menace désormais de s’étendre aux transporteurs routiers qui ont annoncé des opérations escargot pour les prochains jours en Lorraine, Franche-Comté ou Bretagne.
Par ailleurs, la colère des pêcheurs a continué à s’étendre en Europe, notamment en Espagne où plusieurs ports atlantiques, catalans et andalous sont touchés et où a été lancé un appel à une « grève illimitée », tout comme en Italie et au Portugal.
