Les jeunes sont encore trop souvent les premières victimes de la route. Ceci malgré des actions concertées de la Prévention Routière. Chaque élève suit ainsi durant sa scolarité plusieurs formations et doit obtenir différentes attestions ou brevets de sécurité routière, pour pouvoir circuler en scooter mais aussi s’inscrire dans une auto-école et passer le permis de conduire.
Malgré cela, la Prévention routière regrette que les enseignants s’investissent encore insuffisamment dans l’éducation routière. Selon une enquête réalisée en 2001 et renouvelée en 2008 par l’association Prévention Routière et la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), si les enseignants du secondaire restent particulièrement conscients du risque que représentent les accidents de la route chez les jeunes, leur investissement dans le domaine de l’éducation routière a globalement baissé de 5 points en 7 ans. 60 % déclarent consacrer une partie de leur enseignement à cette problématique, contre 65 % en 2001.
L’enquête révèle également que les annonces faites par le gouvernement en 2006 et 2007 pour développer l’éducation routière en milieu scolaire n’ont été que très partiellement mises en place, notamment en qui concerne le référent sécurité routière. Seuls 30 % des enseignants déclarent qu’un référent a été nommé dans leur établissement.
Enfin, l’enquête pointe les obstacles auxquels se heurtent les enseignants : difficulté à faire le lien entre la discipline qu’ils enseignent et l’éducation routière, absence quasi-totale de formation (seuls 4 % des enseignants déclarent avoir été formés pour dispenser cet enseignement), manque de temps...
La Prévention Routière demande trois mesures aux pouvoirs publics afin de développer l’éducation routière en milieu scolaire : la nomination d’un référent sécurité routière dans chaque collège et lycée dès la prochaine rentrée scolaire, la mise en place d’une formation obligatoire à l’éducation aux risques pour tous les enseignants en IUFM et l’obligation d’une heure d’éducation routière par mois de la maternelle à la terminale dès septembre.
