Le sommet du G8 à Toyako (Japon) commence aujourd’hui par des discussions centrées sur le développement de l’Afrique où l’envolée des prix du pétrole et de l’alimentation aggrave la situation des plus pauvres.
Autour de la table seront réunis les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) et ceux des pays africains invités (Afrique du Sud, Algérie, Ethiopie, Ghana, Nigeria, Sénégal, Tanzanie, plus l’Union Africaine).
Les pays africains attendent notamment du G8 qu’il confirme l’engagement pris lors du sommet de Gleneagles en 2005, consistant à doubler son aide annuelle à l’Afrique en 2010 par rapport à son niveau de 2004 (25 milliards de dollars). Selon, les pays africains et les Nations Unies, moins d’un quart des 25 milliards de dollars supplémentaires d’aide promis à Gleneagles pour 2010 ont effectivement été débloqués.
Egalement présentes, les organisations non gouvernementales (ONG) pressent également les pays du G8 à respecter leurs engagements.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, devrait proposer aux pays de l’Union Européenne la création d’un fond d’un milliard d’euros pour soutenir le secteur agricole dans les pays en développement. Ce fonds, financé par des excédents budgétaires inutilisés de l’UE, « sera consacré à des mesures pour améliorer l’accès à la production agricole, y compris les engrais et les semences, sans doute par le biais de crédits », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Le montant total de l’aide européenne débloquée pour faire face aux conséquences de la crise alimentaire atteindrait alors 1,8 milliard d’euros.
La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part affirmé à la presse allemande que le G8 allait adopter un « vaste catalogue de mesures pour garantir l’alimentation mondiale ».
La situation politique au Zimbabwe devait également figurer en bonne place des entretiens entre le G8 et ses invités africains.