Economie mondiale : Trouver une solution globale aux crises financière et alimentaire

Les crises alimentaire et financière exigent des solutions globales aux antipodes du « repli sur soi » protectionniste, a déclaré hier le patron du Fonds Monétaire International, Dominique Strauss-Kahn. « Si nous sommes capables de faire passer cette idée-là (solution globale, ndlr) alors nous faisons progresser le monde vers la sortie de crise », a assuré Dominique Strauss-Kahn, alors que doit se tenir ce week-end au Japon une rencontre des ministres des Finances du G8 (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon, Etats-Unis, Canada et Russie) qui devraient discuter des impacts de la crise des prêts hypothécaires à risque et de la hausse du prix des matières premières.
« Mais si chacun repart chez soi avec l’idée que l’on va résoudre ses propres petits problèmes avec ses propres petits arrangements budgétaires, et ses propres petits arrangements en matière d’inflation alors nous sombrons dans une situation qui peut durer plus ou moins longtemps », a-t-il prévenu.
« Il y un ralentissement économique, un risque inflationniste comme on en a pas vu depuis longtemps, c’est le contraire du repli sur soi qu'il faut mettre en oeuvre, c’est l’ouverture des frontières, c’est la vision collective », a encore déclaré le patron du FMI.
« Comment est-ce qu’on peut reprocher à des pays pauvres aujourd’hui de mettre à tort des limitations aux exportations des denrées alimentaires ? », s’est interrogé Dominique Strauss-Kahn. « C’est un réflexe humain mais c’est un réflexe faux, nous le savons bien. C’est un réflexe qui consiste à exporter la famine dans le pays d’à côté », a-t-il souligné, en citant le marché mondial du riz.
Dans ce contexte financier et alimentaire trouble, le Français estime que le FMI doit « adapter » ses politiques aux besoins des différentes régions mais sans jamais oublier que les vraies solutions sont globales.

Francebourse.com, avec AFP