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Attentat en Algérie : le cortège présidentiel était visé

Article du 07/09/2007

Batna, capitale des Aurès, département montagneux de l'Est, bastion de la guerre d'indépendance (1954-62), est une ville meurtrie. La population devait hier accueillir le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Elle pleure aujourd’hui les 19 victimes de l’attentat suicide qui a eu lieu avant le passage du cortège présidentiel.
Le kamikaze, un présumé islamiste dont on ignore l’identité, s’est fait exploser hier dans le centre de Batna, alors qu’il se trouvait parmi la foule venue saluer le président algérien. Repéré par la population en raison de son état d’excitation, l’assaillant qui avait dissimulé la bombe dans un sac en plastique qu’il portait a actionné précipitamment sa bombe au sein de la foule, près d’une mosquée. Il aurait péri dans la déflagration.
Le président Bouteflika qui achevait une visite d’inspection dans ce département de l’est algérien n’était pas présent sur les lieux au moment de l’explosion.
Le bilan fait état de 19 morts et au moins et 107 blessés, selon la télévision algérienne. Abdelaziz Bouteflika s’est rendu sur les lieux de l’attentat et au chevet des victimes à l’hôpital de la ville de Batna. Le chef de l’Etat, qui devait regagner Alger, a même prolongé son séjour pour assister aux obsèques.
Hier soir, dans une intervention à la télévision, le président algérien a fustigé « les criminels qui tentent de saborder le processus de paix et de réconciliation nationale » et confirmé sa politique de réconciliation nationale qui offre la grâce présidentielle aux islamistes acceptant de se « repentir » et de se rendre. Cette politique a bénéficié à quelque 2 000 islamistes qui ont été libérés de prison, tandis que quelque 300 militants armés se sont rendus.
Les autorités ont durci ces derniers mois leur discours contre les islamistes armés qui refusent de se rendre dans le cadre de cette politique de réconciliation. « Ils doivent se rendre ou périr », a déclaré récemment le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni. Le président Bouteflika a toutefois souligné que les actes terroristes n’avaient « absolument rien de commun avec les nobles valeurs de l’islam ».
Cet attentat intervient près de cinq mois après une attaque kamikaze qui avait visé le 11 avril le palais du gouvernement à Alger et un commissariat de la banlieue est, faisant au moins 30 morts et plus de 200 blessés.
En juillet, dix militaires avaient été tués et 35 blessés dans un attentat suicide au camion piégé contre une caserne de l’armée à Lakhdaria (100 km à l’est d’Alger).
Ces attentats suicide avaient été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb, la branche du réseau terroriste d’Oussama ben Laden dans les pays d’Afrique du Nord (ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat -GSPC- algérien).
Ce nouvel attentat intervient aussi une semaine avant le début du ramadan (mois du jeûne musulman) particulièrement propice au jidhad (guerre sainte) selon les islamistes armés.

Francebourse.com, avec AFP
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