France Bourse
Abonnez-vous

Grèves : Les patrons s’alarment du coût de la grève

Article du 21/11/2007

Les responsables économiques et patronaux français multiplient les déclarations alarmantes sur les conséquences « catastrophiques » de la grève qui perturbe les transports et l’activité du pays depuis plus d’une semaine.
Laurence Parisot, présidente de la principale organisation patronale, le Medef, a parlé d’un « séisme » au coût « probablement gigantesque », sur RTL. « Le coût économique de la grève est tout simplement incalculable », a-t-elle ajouté avant l’ouverture de négociations entre les syndicats et la direction des chemins de fer (SNCF) pour tenter de trouver une issue au conflit.
En début de semaine, la ministre de l’Economie Christine Lagarde avait fourni une première évaluation du coût de la grève des cheminots : entre « 300 et 400 millions d’euros par jour ».
Première entreprise touchée, la SNCF avait déjà perdu en début de semaine « plus de 100 millions d’euros », selon sa présidente Anne-Marie Idrac.
De son côté, la direction de la RATP (transports en commun en région parisienne) assure que la grève sur les retraites lui coûte 4 millions d’euros par jour.
Alors que la croissance française aura du mal à atteindre 2 % en 2007, moins que la moyenne des pays de la zone euro, les experts estiment que la grève coûtera au moins 0,1 point de PIB au pays.
« Ce sont des quantités de rendez-vous clients manqués, d’opportunités d’affaires qui disparaissent », a expliqué Laurence Parisot, ajoutant : « On ne sait dire le nombre d’investisseurs étrangers qui ont renoncé à faire telle ou telle opération en France ».
Mardi, la confédération représentant les petites et moyennes entreprises (PME) avait exprimé « l’exaspération » des patrons de ces entreprises, en soulignant « les difficultés auxquelles se heurtent les salariés pour parvenir sur leur lieu de travail ». Elle avait jugé « scandaleux que la France du travail, de l’initiative, de la création de richesses voie ses efforts minés par les partisans de l’immobilisme ».
L’Union professionnelle artisanale (UPA) a jugé qu’un prolongement des grèves, qui fragilisent « l’ensemble de l’économie », serait « intolérable ».
Le fret souffre particulièrement. Le leader mondial de l’acier, ArcelorMittal, qui revendique le titre de « premier client de la SNCF », a par exemple déploré des « wagons perdus, mal orientés, et des délais non respectés ».
Le secteur du commerce crie lui aussi à la « catastrophe » : la Fédération nationale de l’habillement évoque une baisse « de 40 à 50 % » du chiffre d’affaires depuis quelques jours.
Les hôtels-restaurants de la région parisienne paient également un lourd tribut, avec une baisse de la fréquentation entre 20 et 40 %, tandis que théâtres et salles de concert perdent chaque jour des milliers de spectateurs incapables de se déplacer.



Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales