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Grèves : Après les manifestations, les négociations enfin

Article du 21/11/2007

La grève est entrée dans sa deuxième semaine, au lendemain d’une journée de mobilisation massive des fonctionnaires pour leur pouvoir d’achat, qui a rejoint le mouvement des cheminots et des traminots.
Aujourd’hui, les acteurs clé de ce conflit social se retrouvent à la table des négociations.
La première réunion tripartite associant l’Etat, la direction de la RATP et les syndicats sur les mesures d’accompagnement de la réforme des régimes spéciaux de retraite, a débuté ce matin au siège de la Régie à Paris. Ce sera au tour de la SNCF cet après-midi.
« Les conditions sont réunies pour sortir par le haut du conflit », a estimé le ministre du Travail Xavier Bertrand. Le mouvement de grève, il est vrai, continue à s’essouffler, avec 27 % de grévistes hier à la SNCF, contre 61 % aux heures les plus chaudes du mouvement, et 18 % à la RATP, contre 44 %.

A la RATP, tous les syndicats avaient répondu présent ce matin, sauf Sud-RATP qui boycottera les négociations et qui, selon un communiqué distribué à l’entrée du siège de la RATP, « a toujours rejeté le fond d’une réforme qui anticipe déjà le passage à 41 annuités » de cotisations.
Aucune organisation syndicale engagée dans le conflit n’a prévu d’appeler à une reprise du travail à l’issue de cette rencontre. Toutes expliquent qu’elles rendront compte du résultat aux assemblées générales qui décideront des suites à donner au mouvement jeudi matin.

A la SNCF, en attendant le tour de table de cet après-midi, les signes de bonne volonté se multiplient. Hier, sur France 2, Anne-Marie Idrac, la présidente de la SNCF, assurait qu’elle n’était pas « pingre ». Lundi, le journal Le Monde évoquait une compensation éventuelle représentant entre 80 et 90 millions d’euros par an en diverses mesures.
« Je ne suis pas pingre et les 14 propositions que j’ai faites, elles sont engageantes. Il y a du contenu, il y a du concret, du grain à moudre, comme on dit », a-t-elle expliqué. « On ne va pas non plus être irresponsables. On ne fera pas une réforme plus coûteuse » (que les économies qu’est censée entraîner la réforme, NDLR), a-t-elle cependant reconnu.
« Je sais que la grande majorité des cheminots veut que l’on négocie pour adapter la réforme et sortir de ce conflit qui n’apporte rien de bon à personne », affirmait hier la dirigeante, rappelant que « les dommages sont importants pour les clients, (...) pour l’entreprise et donc pour les cheminots ». « Je ne vais pas promettre de reprise du travail dès demain, ni même après-demain », a-t-elle cependant reconnu. Se référant à la grève du mois du 18 octobre, Anne-Marie Idrac a estimé qu’il fallait « 48 heures pour s’en sortir complètement sur (le trafic des, NDLR) voyageurs et malheureusement plus de temps sur le fret ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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