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Grèves : Un mercredi de plus

Article du 21/11/2007

Alors que la journée a été animée par le début des négociations tripartites avec la RATP et la SNCF, il faut encore s’attendre demain à un trafic perturbé dans les transports en commun.

La SNCF pensait pouvoir assurer aujourd’hui la circulation de 400 TGV sur 700, 88 Corail sur 300, des fréquences de Transiliens « meilleures » en Ile-de-France, 50% des TER, et un trafic Eurostar et Thalys normal ou quasi-normal.
La SCNF a non seulement dû faire face au mouvement des grévistes (avec un taux de grévistes de 22,8 % à 11h00 contre 27 % mardi) mais aussi à des actes de sabotage sur son réseau qui ont retardé les trains circulant.
La direction de la SNCF a en effet annoncé que « plusieurs exactions (avaient) eu lieu au même moment » dans la nuit de mardi à mercredi : incendies volontaires sur les TGV Est et Atlantique et fermeture de commutateurs de signalisation sur les TGV Nord et Sud-Est. Des actions qui ont entraîné d’importants retards sur ces lignes, selon elle.
Ces actes ont été condamnés par les milieux politiques et syndicalistes. Nicolas Sarkozy a demandé en conseil des ministres que ces actes de malveillance soient « punis avec la plus extrême sévérité » et François Fillon a parlé d’ « actes de sabotage coordonnés » et « criminels ».
Une enquête a été ouverte en Eure-et-Loir pour déterminer les circonstances d'un incendie sur la ligne TGV-Atlantique. Les gendarmes n’écartent « aucune piste ». Christian Mahieux (Sud Rail) a souligné qu’ « il n’existe aucune preuve que les actes » de sabotage soient « le fait de cheminots », très attachés à la sécurité.

A la RATP, 16,4 % des agents étaient mobilisés à la mi-journée contre 18,4 % mardi.
Les perturbations demeuraient dans le métro avec un trafic « non assuré ou quasi-nul » à 15h00 sur les lignes 3bis et 10, les rames circulant à intervalle variable sur les autres lignes. La Ligne 14, automatique, était prise d’assaut et les RER fonctionnaient à peine.

Côté négociations, la quasi-totalité des syndicats de la SNCF et de la RATP, grévistes ou non, y ont participé pour insister sur le maintien du pouvoir d’achat des retraités, mis à mal, selon eux, par le passage aux 40 années de cotisation pour une retraite à taux plein.
A l’issue de la réunion RATP, qualifiée de « constructive » par le président de la régie Pierre Mongin, Gérard Leboeuf (CGT-RATP) a appelé les agents à « tenir compte de l’opinion publique et à préserver leurs forces pour peser s’il le faut sur les négociations ».
Plus tôt, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, avait implicitement mis en garde les salariés grévistes contre l’enlisement dans un mouvement minoritaire, long et politisé, s’engageant à « consulter » les salariés concernés à l’issue des négociations qui devraient durer au moins trois semaines.
Sud Rail a pour sa part « regretté » que la CGT-cheminots « appelle à la suspension du mouvement » dans plusieurs assemblées générales.


Francebourse.com, avec AFP
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