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Pouvoir d'achat : dans l'attente de mesures

Article du 26/11/2007
Le pouvoir d’achat est la première préoccupation des Français. Mais près de deux tiers d’entre eux estiment qu’il est en baisse depuis un an, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France publié samedi.
Nicolas Sarkozy a promis de faire des annonces à ce sujet « dès son retour » de Chine. Aucune date précise n’a été confirmée mais la journée de jeudi est souvent mentionnée.
« Le pouvoir d'achat, c'est la principale préoccupation des Français. On a essayé de faire une première série de mesures en juillet. On voit bien aujourd'hui qu'il reste des points de tension sur le pétrole, sur le logement, sur les prix alimentaires. Donc c'est important qu'on aille au delà et qu'on essaye de trouver de nouvelles mesures », a déclaré le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez.
Quelle sera la nature précise de ces mesures ? Le débat fait rage au sein de l'exécutif entre partisans d'une politique volontariste et tenants d'une stricte orthodoxie financière.
Le Premier ministre François Fillon, qui avait déjà créé la polémique en affirmant être à la tête d'un pays en « faillite », aurait affirmé qu'il « n'y a pas d'argent ».
L'ancien Premier ministre UMP Edouard Balladur a de son côté averti dimanche que si le gouvernement allait devoir « prendre un certain nombre de mesures » face au « problème » de pouvoir d'achat, il ne devrait pas céder à la tentation de distribuer « des subventions ou des avantages supplémentaires ».
En plus d'une croissance atone, Paris doit faire face aux contraintes du pacte de stabilité de l'Union Européenne, qui s'inquiète ouvertement des déficits publics français. Sur ce chapitre, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet a estimé que Paris a le droit à une pause dans la réduction des déficits en raison des réformes en cours dans le pays.
Laurent Wauquiez a pour sa part estimé que certaines mesures destinées à favoriser le pouvoir d'achat pouvaient se faire « sans avoir besoin de réinjecter des mille et des cents ». Il a notamment estimé possible d'agir pour modérer les prix des frais bancaires ou des factures de téléphonie mobile.
A gauche, où le thème du pouvoir d'achat est devenue le principal angle d'attaque contre le pouvoir, c'est l'ancien Premier ministre PS Laurent Fabius qui a sonné dimanche la charge, accusant le président Sarkozy de « ratage » sur le sujet. « Ce qu'on a retenu de sa campagne victorieuse c'est ‘je serai le président du pouvoir d'achat’: promesse non tenue, totalement non tenue », a-t-il lancé, assurant que « tout augmente sauf les salaires et les retraites ».
Comme mesures possibles, les personnes interrogées dans le cadre du sondage Ifop plébiscitent une baisse de la TVA (85%) et de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) (83%), avant une hausse du Smic (72%), une baisse des impôts sur le revenu (71%) et le développement de la participation et de l'intéressement des salariés (70%).
A Pékin, où il se trouve en visite d'Etat jusqu'à mardi, le président Sarkozy n'a pas directement évoqué le débat en cours. Mais il a assuré que le mouvement de réformes « que nous avons engagé avec le gouvernement de François Fillon ne s'arrêtera pas ».

Francebourse.com, avec AFP
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