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Alstom présente son nouveau train à grande vitesse

Article du 05/02/2008
Plus rapide, plus spacieux et plus propre. Déjà vendu à l’Italie, le nouveau train à grande vitesse d’Alstom, baptisé AGV (Automotrice grande vitesse) est dévoilé aujourd’hui. La présentation de son prototype, « Pégase », a lieu au centre d'essais d'Alstom situé près de La Rochelle (Charente-Maritime), en présence du président de la République Nicolas Sarkozy, du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, du PDG d'Alstom Patrick Kron et de près de 500 invités et journalistes.
Après les premières rames orange mises en service en 1981 sur Paris-Lyon, les TGV Atlantique lancés en septembre 1989 vers Rennes et Bordeaux, et les TGV duplex exploités depuis 1996, Alstom présente ainsi, avec l'AGV, la quatrième génération de ses trains à grande vitesse. Cette fois, le constructeur ferroviaire a conçu seul ce nouveau train, sans le concours de la SNCF dont les équipes avaient étroitement participé à la naissance du TGV, qui fête cette année ses 27 ans.
L'AGV, que le groupe n'hésite pas à comparer à l'avion géant A380, est conçu pour rouler plus vite que le TGV : 350 voire 360 km/h, contre 320 km/h maximum pour le TGV Est. Il pourra être décliné en plusieurs longueurs, en fonction du nombre de voitures, de 7 à 14. Autre particularité, l'AGV possède une motorisation répartie sur toutes les voitures du train, plutôt que concentrée sur les deux motrices en tête et en queue, ce qui permet selon Alstom de gagner de la place pour les passagers et de réduire les coûts de maintenance. Enfin, les moteurs dits « à aimants permanents » permettent de moins consommer d'énergie, fait valoir le groupe français.

Le client de lancement est italien

Alstom entend exporter l’AGV à grande échelle. Il a d’ailleurs été « conçu pour intégrer les besoins à l'export », explique le groupe français, qui a remporté en janvier sa première commande pour ce train nouvelle génération.
L'opérateur privé italien NTV a en effet acheté 25 rames, une commande assortie d'un contrat de maintenance sur trente ans, pour un total de 1,5 milliard d'euros. Mais la société, qui prévoit de mettre ses trains en circulation à partir de 2011, ne les fera rouler qu'à 300 km/h. Avec ce contrat, Alstom a damé le pion à ses rivaux, le canadien Bombardier, qui lui aussi a concocté un train ultra-rapide, le Zefiro, mais surtout l'ICE de l'allemand Siemens.
L’AGV serait par ailleurs très bien placé pour remporter un appel d'offres en Allemagne au nez et à la barbe de Siemens, indique lundi la presse allemande.
Enfin, la Californie, le Brésil, la Chine, l'Inde et le Vietnam se sont déjà déclarés très intéressés par le train à très grande vitesse.
Mais alors que l’AGV n’est pas sorti d'usine et qu'il n'a pas encore fait ses preuves, son succès ne sera complet que si Alstom parvient à décrocher une commande de la SNCF. Et Patrick Kron espère bien remporter avec son nouveau train l’appel d’offres que la compagnie nationale française va lancer à la fin de l’année pour renouveler une grande partie de ses rames TGV vieillissantes. Un contrat qui pourrait atteindre jusqu'à 10 milliards d'euros. Mais les relations avec la SNCF s’avèrent délicates et Alstom pourrait bien se voir ravir ce beau contrat par son concurrent canadien Bombardier qui a déjà remporté un contrat de 4 milliards d’euros pour le renouvellement des trains en Ile de France fin 2006.

Francebourse.com, avec AFP

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