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Alstom : participation à l'appel d'offres pour la modernisation du métro de Montréal

Article du 07/02/2008
Le Québec a annoncé mercredi un appel d'offres pour le contrat de modernisation du métro de Montréal, une victoire pour le groupe français Alstom aux dépens de Bombardier, au lendemain d'un appel du président Nicolas Sarkozy à la « réciprocité » dans la concurrence.
A la suite d'une procédure engagée par le groupe français Alstom, la Cour supérieure du Québec avait jugé le 9 janvier que le projet de contrat pour le renouvellement de 336 voitures du métro de Montréal devait faire l'objet d'un appel d'offres et ne pouvait être attribué de gré à gré au groupe canadien Bombardier, comme cela avait été le cas en 2006.
Les autorités québécoises ont décidé de ne pas faire appel de ce jugement, a déclaré le ministre du développement économique Raymond Bachand. « On tourne la page et on va demander à la STM (Société des transports de Montréal) de lancer un appel d'offres », a-t-il dit.
La Société des transports de Montréal a indiqué mercredi qu'elle respecterait la décision du gouvernement pour la modernisation de ses voitures sur pneumatiques mises en service lors de la création du métro au milieu des années 60.
Le montant précis du projet de contrat n'est pas déterminé, mais il est estimé à quelque 1,2 milliard de dollars canadiens (autant en dollars américains).
A la suite du jugement de la Cour supérieure, le Québec avait trois options: interjeter appel, opter pour un partage entre Alstom et Bombardier sur ce projet ou réviser sa position initiale en lançant un processus d'appel d'offres.
Il a finalement opté pour cette dernière option en incluant « des clauses de retombées économiques canadiennes ».
« Nous participons à des appels d'offre partout à travers le monde et nous croyons avoir ce qu'il faut pour répondre aux demandes du client », a déclaré la porte-parole de Bombardier Transport en Amérique du Nord, Geneviève Dion.
L'octroi de gré à gré à Bombardier de cet important contrat avait alimenté la polémique en France et au Canada. Alstom avait multiplié les requêtes devant la justice et financé une offensive afin de montrer au public ses atouts canadiens et plus particulièrement québécois.
Le constructeur ferroviaire a promis au Québec « 60% de contenu local, c'est-à-dire québécois », a déclaré le président d'Alstom Canada, Pierre Gauthier.
L'annonce des autorités du Québec survient au lendemain de déclarations du président français Nicolas Sarkozy sur Bombardier, dont les médias canadiens faisaient grand cas.
« Je n'accepterai pas que certains concurrents d'Alstom viennent en France participer à des appels d'offre alors que sur leurs marchés d'origine, ils ont des marchés captifs qui s'accordent de gré à gré », a-t-il dit mardi lors du dévoilement à La Rochelle du nouveau train à grande vitesse d'Alstom, l'AGV.
« Si Bombardier veut concourir dans les appels d'offre en France, il est le bienvenu mais dans ce cas-là je demande qu'Alstom soit également le bienvenu pour concourir au Canada. La concurrence c'est la réciprocité, s'il n'y a pas de réciprocité, nous en tirerons toutes les conséquences », a-t-il averti.
« Nicolas Sarkozy regarde l'intérêt économique de la France... nous on regarde l'intérêt économique du Québec », a affirmé Raymond Bachand, qui s'est défendu d'avoir été influencé par les propos du président français.
Bombardier a remporté d'importants contrats en France au cours des dernières années et compte concourir dans les prochains appels d'offres de la SNCF.
« La France est un marché ouvert », a souligné la porte-parole de Bombardier qui n'a pas souhaité pour l'heure commenter les propos de Nicolas Sarkozy.

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