Le groupe gazier français Gaz de France a « pris acte » du rejet de sa candidature comme partenaire au projet européen de gazoduc Nabucco, deux jours après l’annonce de l’entrée de RWE, numéro deux allemand de l’énergie, comme sixième membre du projet Nabucco, une place à laquelle postulait aussi GDF.
Le projet de gazoduc Nabucco, qui doit relier en 2012 la mer Caspienne à l’Union Européenne pour réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz russe regroupera donc, outre RWE, le groupe autrichien OMV et les sociétés nationales Botas (Turquie), Bulgargaz (Bulgarie), MOL (Hongrie) et Transgaz (Roumanie). Une septième adhésion n’est toutefois pas exclue, selon le PDG d’OMV, si la Turquie donnait son aval, elle qui a jusqu’ici mis son veto pour protester contre la reconnaissance du génocide arménien par le parlement français, selon une source proche du dossier.
En attendant, GDF ne se laisse pas abattre et a décidé d’étudier d’autres programmes. « Gaz de France reste extrêmement intéressé à participer à différents projets dans la zone Europe ayant pour but de renforcer la sécurité de l’approvisionnement », a déclaré à l’AFP un porte-parole. GDF s’intéresserait notamment au projet russo-italien South Stream de transport de gaz russe, mis en oeuvre par le géant russe Gazprom et l’entreprise italienne Eni. Il doit passer sous la Mer Noire de la Russie vers la Bulgarie d’où il se divisera en une branche nord-ouest vers l’Autriche et une vers le sud, notamment vers la Grèce et l’Italie.